Influence

 

29 avril 2013 – Influence et géoéconomie : l’Institut Choiseul poursuit sa montée en puissance

En douceur, l’Institut Choiseul – think tank français dédié à l’analyse de la gouvernance économique mondiale – poursuit son travail d’études des réseaux d’influence, tant en France qu’à l’international. Plusieurs événements récents méritent que l’on salue ce travail de fond. En Une, le Figaro magazine du week-end dernier dresse un dossier présentant les 250 leaders de demain, « Ceux qui font la France », et ce à partir d’une étude de l’Institut Choiseul. Economie, politique, culture, art de vivre, sciences… autant de secteurs où sont détectés ceux qui pourraient bien être les hommes et les femmes occupant les postes-clés dans les réseaux de demain. Un travail d’analyse que l’Institut Choiseul poursuit à l’international avec son dernier numéro de sa revue Géoéconomie, entièrement refondu, présentant des signatures prestigieuses, au premier rang desquelles Enrico Letta, qui a eu le temps d’y signer un article de fond sur « l’Italie, l’Europe et la crise » juste avant d’être nommé Président du Conseil italien la semaine passée. On y trouve également les signatures de Dov Zerah, Edward Luttwak, Ali Ahani, Jean-François Dehecq, Thierry Pouch, Jean-Paul Maréchal, Alexander Golts, Christian Gambotti, Camilo Martinez, François Delahaye, Xavier Raufer et Eugène Berg, sans oublier Pierre Buhler et Claude Revel qui furent respectivement les invités de Communication & Influence en mai et juin 2012. Lire la suite

 

11 avril 2013 – Science, raison et luttes d’influence

Ce n’est pas parce que l’on a raison scientifiquement  que l’on gagne nécessairement la bataille de l’opinion. Il semblerait bien que les luttes d’influence fassent plutôt pencher la balance en faveur des peurs irraisonnées qui minent nos sociétés. Dans son n° 304 d’avril 2013, la revue Science & pseudo-sciences ouvre ainsi un dossier décapant, en s’interrogeant : Science et raison : où est l’héritage des Lumières ? Comme le souligne l’éditorial, pour certains, « la science ne serait que source d’inquiétude et créerait plus de problèmes qu’elle n’en résout. Pire, elle serait un outil idéologique utilisé à des fins partisanes ou malveillantes. Décroissance, retour à une nature idéalisée, principe de précaution sont ainsi prônés par les détracteurs de cette science dont il faudrait se méfier. » En fait, « ce à quoi nous sommes confrontés ne relève pas de la précaution élémentaire qui doit accompagner toute entreprise humaine, mais d’une défiance quasi religieuse envers la science et la raison. » Or, si ces dernières veulent encore faire entendre leur voix, elles doivent impérativement intégrer la logique des stratégies d’influence dans leur démarche pédagogique.

Lire la suite

 

03 avril 2013 – Le crime organisé entre fiction et réel

Le crime organisé et les mafias usent des techniques de la communication d’influence pour nourrir leur propre mythologie. Ce constat émane d’un spécialiste qui les connaît bien, le commissaire Jean-François Gayraud, auteur de nombreux ouvrages sur la question, (voir en particulier le dernier, co-écrit avec François Thual, Géostratégie du crime, Odile Jacob, 2012). Dans un entretien sans langue de bois accordé à Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC Grenoble, dans le cadre des notes mensuelles de géopolitique (CLES – Comprendre les enjeux stratégiques), il souligne : « Le système, pour des raisons économiques et culturelles, intègre le crime dans le paysage. Ce qui revient symboliquement à le banaliser. Hollywood vend du divertissement, il faut attirer le spectateur. Or la vision de la mafia délivrée  en fait un mythe, mythe qui vient rétroagir sur le réel. La fiction ne se nourrit pas du réel, c’est le réel qui se nourrit de la fiction. Le paradoxe est que les récits mythifiés délivrés par le cinéma ou la littérature concernant la mafia, finissent par nourrir la mythologie des criminels eux-mêmes. » Lire la suite

 

12 mars 2013 – Les nouveaux visages de la guerre : réalités et perceptions

« Fin de la guerre ? Au contraire, poursuite de la guerre ? Ou tout simplement changement de la guerre ? Au fond, les trois perceptions sont justes et nous forcent à sortir d’une perspective traditionnellement occidentale. » En ouverture du dernier numéro de la Revue Défense Nationale, l’article d’Olivier Kempf, maître de conférences à Sciences Po, constitue une plate-forme simple, claire et solide pour réfléchir à la manière dont nous percevons et vivons l’évolution de la guerre (La guerre est morte, vive la guerre !). Violence et rapports de force ne s’exercent plus forcément selon les modèles archétypiques auxquels nous étions accoutumés. Pour atteindre leurs buts, les volontés de puissance à l’œuvre dans le monde choisissent souvent des modes opératoires de contournement, comme les nomme Olivier Kempf. La communication et l’influence peuvent alors être utilisées, soit pour masquer les fins que l’on poursuit, soit au contraire pour dévoiler et décrypter les nouvelles menaces. Olivier Kempf relève ainsi qu’un trait frappant de la guerre contemporaine réside en la volonté d’agir caché, voire anonymement. On comprend mieux dès lors l’importance des outils du soft power dans le smart power, et leur articulation subtile avec la logique du hard power. Lire la suite

 

20 février 2013 – Le vrai, le faux et le totem technologique

Introducing Truth Teller : Political fact-checking : sous ce titre, le Washington Post annonçait fin janvier qu’il avait mis au point une nouvelle application technologique permettant de vérifier le bien-fondé des messages des hommes politiques. Toute déclaration serait ainsi passée au crible au nom de la vérité. De prime abord, qui ne pourrait se réjouir de cette belle avancée tout à la fois éthique et scientifique ? Les chiffres, les algorithmes, les ratios et autres data sont ainsi appelés à la rescousse. Qui oserait les contester ? Sauf que nous sommes là en pleine manœuvre d’intoxication. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’exercice vise prioritairement le monde politique. Analysons les faits d’un peu plus près, et nous verrons que ce fétichisme technologique ne tient pas la route. Et que ce bon vieux Nietzsche peut être d’un solide recours pour démasquer ces impostures ! Lire la suite

 

16 février 2013 – Stratégie et leçons du passé

L’influence n’existe pas sans stratégie préalablement définie. Et celle-ci ne surgit pas ex nihilo. Elle s’appuie sur l’existant, d’abord sur un passé qu’il convient de prendre en compte. Ce qui vaut pour la géopolitique vaut aussi pour l’entreprise. Chroniqueur au Financial Times spécialisé dans les questions de management, Andrew Hill vient de signer cette semaine une tribune intitulée The best strategy must build on the past (12/02/13). Selon lui, « strategy is the art of choosing the right path ahead. But companies that jettison their past altogether risk not only repeating historical errors but hobbling their advance. » Tirer les enseignements du passé présente en effet au moins plusieurs avantages majeurs. Lire la suite

 

13 février 2013 – Diplomatie économique et influence

Laurent Fabius persiste et signe : la France ne doit pas craindre de se doter d’une stratégie d’influence à l’international. C’est même un impératif pour elle. « Une clef de voûte de notre prospérité et de notre influence, c’est l’économie. Le ministère des Affaires étrangères, présent dans le monde entier, a pour mission sur le long terme de renforcer notre influence », a-t-il ainsi déclaré tout de go au quotidien Les Echos. Dans un long entretien, Laurent Fabius évoque ainsi clairement l’engagement d’une « diplomatie économique », venant en soutien des entreprises françaises, qui va constituer désormais l’une des priorités du ministère des Affaires étrangères. « Plus largement, explique-t-il, nous adaptons notre réseau diplomatique à la nouvelle géographie économique du monde. » Lire la suite

 

12 février 2013 – Culture du risque et capacité d’influence

La capacité d’influence présuppose d’abord la capacité à penser et agir hors des chemins convenus. Il existe donc un lien direct entre influence et culture du risque. Cette corrélation a récemment été mise en évidence dans la sphère économique et financière par Jim Hagemann Snabe, codirecteur général de SAP, groupe mondial de logiciels de gestion. Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos (11/02/13), il remarque : « Il y a un problème de culture d’entreprise en Europe. Nous ne faisons pas assez preuve d’optimisme, nous ne croyons pas assez en nos chances. La culture du risque doit être davantage cultivée. Par exemple, nous ne devrions pas avoir peur d’échouer lorsqu’on crée une entreprise. Au contraire. Résultat, les capital-risqueurs sont moins nombreux et moins influents qu’aux Etats-Unis. J’aimerais que les jeunes Européens aient plus d’appétit, plus d’envie. » Lire la suite

 

N°40 – Janvier 2013 – Opérations extérieures et opérations d’influence : le décryptage du Général Vincent Desportes

Les idées sont des armes. A l’heure où l’armée française intervient, seule, sur plusieurs théâtres d’opérations extérieures, à l’heure aussi où se poursuivent les discussions sur le Livre Blanc de la Défense, l’influence s’impose bel et bien comme une arme redoutable que nous devons impérativement apprendre à maîtriser, tant dans la sphère civile que militaire.

Dans l’entretien qu’il m’a accordé, le Général Vincent Desportes – ancien directeur de l’Ecole de guerre, professeur associé à Sciences Po Paris, conseiller dans de nombreux cénacles stratégiques comme l’IFRI ou le CSFRS – souligne à quel point hard power et soft power sont aujourd’hui inextricablement liés.

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

Télécharger le document

Feuilleter sur Calaméo

 

07 janvier 2013 – Maîtrise des flux de données et des réseaux : et si l’Europe se donnait enfin les moyens de la puissance ?

Dans une tribune très pertinente (Le Monde, 08/01/13), intitulée « Les données, puissance du futur », et portant en sous-titre « L’Europe reste à la traîne dans l’exploitation des données électroniques. Des géants étrangers dominent ce secteur stratégique et déterminant », deux universitaires et chercheurs français, Stéphane Grumbach et Stéphane Frénot, dressent un constat inquiétant pour l’influence de l’Europe dans le monde. En un temps où les données constituent la base de la société de l’information, notre faiblesse en ce domaine engendre une évidente asymétrie. L’Europe ne se réfère ainsi en ce domaine quasiment qu’à des sites américains. On sait le poids de Google ou de Facebook. Or, expliquent les auteurs, « nous disposons pourtant en France d’un moteur de recherche, Exalead, développé par Dassault Systèmes. Pourquoi ne fait-on pas de son développement une grande cause nationale ? » Lire la suite

« Page précedentePage suivante »