Intelligence économique

 

N° 152 – Février 2024 – L’influence sort enfin de la clandestinité pour prendre sa part à la guerre de l’information : le décryptage de Jean-François Bianchi

« Vingt années d’enseignement m’auront ainsi appris que se saisir de l’influence, c’est en pratique, penser autrement la relation à l’autre et s’offrir un large panel de solutions et d’opportunités dans l’action, tout en restant dans un cadre légal et moral. C’est donc, à mon sens, une voie privilégiée vers la puissance. » Professeur associé à l’Ecole de Guerre Economique (EGE), en charge des questions relatives à la diplomatie d’entreprise, à l’influence et aux stratégies d’influence appliquées aux confrontations économiques, Jean- François Bianchi vient de partir en retraite. Ayant évolué des décennies durant en passeur entre les mondes civil et militaire, politique et économique, public et privé… il dresse ici un bilan et opère une mise en perspective du concept d’influence dans notre pays, en montrant l’urgence de sa réhabilitation et l’importance de sa mise en œuvre. Lire la suite

 

N°133 – Mai 2022 – Aménagement des territoires, « géosymbiose » et leviers d’influence : le décryptage de Jérôme Barrier

Diplômé d’HEC (1988) et titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, Jérôme Barrier vient de publier Réconcilier les territoires (Editions Ovadia, 2022, préface de Michel Maffesoli). Spécialiste de longue date de l’aménagement du territoire, Jérôme Barrier a intégré dans sa pratique la grille de décryptage de l’intelligence économique, notamment son volet influence où il introduit le concept de « géosymbiose » qu’il développe ici. Il est aujourd’hui directeur général de SEBL Grand Est, la société d’aménagement majoritairement détenue par la Région Grand Est, et également directeur général de SAREMM, son homologue chargée de l’aménagement de l’EuroMétropole de Metz. Il est aussi administrateur de l’APM – Association Progrès du Management – organisation internationale francophone créée il y a plus de 30 ans par Pierre Bellon, qui regroupe plus de 8.000 adhérents dirigeants d’entreprise. Lire la suite

 

11 novembre 2021 – Intelligence artificielle et intelligence économique : Roger Vandomme dissèque les nouvelles techniques d’influence

Dans la dernière édition du Manuel d’intelligence économique publiée sous l’égide de Christian Harbulot (PUF, 2019), Roger Vandomme avait signé un chapitre particulièrement intéressant – La collision des intelligences – pour tous ceux qui s’intéressent à l’évolution des techniques d’influence face à ce choc d’un genre nouveau qui voit se combiner/s’affronter intelligence artificielle (IA) et intelligence économique (IE). En sus de cette contribution à ce Manuel qui fait autorité en la matière, Roger Vandomme vient tout récemment d’ajouter une série de neuf vidéos sur ce thème, disponibles sur le web, en anglais et en français.

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N°112 – Juin 2020 – L’Ecole de pensée sur la guerre économique face aux affrontements informationnels et communicationnels

L’Ecole de pensée sur la guerre économique a vu le jour en France l’an passé. Sous la houlette de Christian Harbulot – le fondateur de l’Ecole de Guerre Economique – Eric Delbecque,  Ali Laïdi, Nicolas Moinet et Olivier de Maison Rouge se sont retrouvés autour d’un constat : « pour contenir les excès de la guerre économique et analyser avec lucidité les rapports de force économique, il est devenu nécessaire de penser autrement et de sortir du confort de pensée dans lequel nous nous sommes habitués à analyser l’évolution du monde depuis des décennies ».

A leurs yeux, la guerre économique systémique qui fait rage à l’échelle planétaire est d’autant plus périlleuse qu’elle « est un mode de domination qui évite de recourir à l’usage de la puissance militaire pour imposer une suprématie durable ». Ces cinq professionnels faisant autorité dans le monde de l’intelligence économique (IE) entendent ainsi penser l’économie sans l’économisme. Lire la suite

 

28 juin 2015 – Territoires, mondialisation et cybersiècle

L’idéologie paralyse la réflexion stratégique : tel est le constat dressé par l’équipe de la revue France Horizon qui publie son premier numéro. « Le déni de réalité comme le déclinisme, frères ennemis, épuisent notre pays. Diagnostiquer lucidement, forces comme faiblesses, évaluer sans passion, opportunités comme menaces, puis agir avec résolution, en croyant en nos capacités mais sans arrogance, voilà qui paraît un défi d’une envergure à ce jour inégalable dans notre pays, trop enclin à encourager « l’idéologisme » et le « spectacle de la peur » », constate Eric Delbecque dans son éditorial. Refusant tout présupposé d’ordre idéologique, France Horizon traite « d’intelligence économique, de compétitivité et de sécurité économique (donc d’intelligence économique), mais en s’aventurant assez loin sur tous les sujets et en utilisant toutes les perspectives disponibles dans les sciences humaines. Ceci afin de donner le maximum de profondeur aux thèmes traités par notre association. C’est résolument l’angle d’un think tank que nous adoptons. »  Lire la suite

 

18 février 2015 – Patriotisme économique et libéralisme, puissance et influence

Le patriotisme économique, avenir du libéralisme ? Tel est le thème central abordé dans le n°4 de la  revue Défis, de l’INHESJ (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), sorti en ce début d’année 2015. Le patriotisme économique ne se borne pas à une question de normes et de règles, s’inscrivant dans un cadre purement protectionniste. Il se pense aussi – et surtout – sur un mode offensif. Il implique de combiner harmonieusement les ressources de la puissance et de l’influence. Et l’enjeu est d’importance. Comme le souligne Eric Delbecque, directeur de la rédaction de Défis, « il ne s’agit pas simplement de savoir si le capitalisme financier, le libre-échange et le dynamisme des pays émergents s’avèrent compatibles avec la survie industrielle des nations européennes et leur cohésion sociale. Il importe encore de déterminer si nous pouvons préserver des secteurs stratégiques (c’est-à-dire assurer le respect d’exigences de souveraineté) et donner corps à une doctrine de sécurité économique encore à préciser. » Les facteurs immatériels – au premier rang desquels l’influence – jouent ainsi un rôle capital dans ces affrontements d’un nouveau genre. Lire la suite

 

21 janvier 2015 – Influence, formation et marchés à l’international : l’exemple de Mars Analogies

« La formation, c’est de l’influence et l’influence, c’est du business » : c’est sur cette formule lapidaire que le journaliste Ali Laïdi, spécialiste en intelligence économique, a ouvert l’une de ses toutes récentes émissions consacrées aux dessous de la guerre économique et de l’hyper concurrence sur la chaine de télévision France 24. Une émission plus particulièrement consacrée au délicat marché des ventes d’armes, qui s’ouvrait sur ce constat : « dans le secteur très compétitif de l’industrie de défense, il ne suffit pas d’avoir les meilleures armes pour gagner des marchés. La formation représente aussi un atout de poids pour influencer son business ». Invité sur le plateau d’Ali Laïdi, Frédéric Jouhaud, vice-président de Mars Analogies, a ainsi mis en relief la façon dont une bonne articulation entre action commerciale, formation, communication et influence dans le monde du business, permet de mettre toutes les chances de son côté en vue d’emporter la décision et de fidéliser la clientèle. Lire la suite

 

17 décembre 2014 – La guerre économique est bel et bien là

« La paix est un souhait, la guerre est un fait ». C’est par un éditorial choc que Pascal Gauchon, rédacteur en chef de Conflits, revue de géopolitique aussi audacieuse que sérieuse – www.revueconflits.com – ouvre le dossier de la guerre économique. Normalien, directeur de la collection Major destinée aux grandes écoles (PUF, Presses universitaires de France), cofondateur du Festival de géopolitique de Grenoble, Pascal Gauchon a regroupé de multiples contributions pour ce numéro hors-série qui ne pratique pas la langue de bois. Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de guerre économique et l’un des pionniers de l’intelligence économique, explique ainsi clairement que pour avoir un devenir, encore nous faut-il réapprendre à penser en termes de puissance. La guerre économique est à ses yeux « l’expression extrême des rapports de force non militaires. Si l’on essaie de hiérarchiser les rapports de force, les deux qui me paraissent les plus importants dans l’histoire de l’humanité tiennent à la guerre et à l’économie. Cela ne veut pas dire qu’il n’en existe pas d’autres – culturels, religieux, diplomatiques… Mais ce sont ces deux formes de guerre qui comptent le plus si l’on regarde l’histoire longue, les autres passent au second plan, sont moins lourdes. » Lire la suite

 

24 juin 2014 – Stratégie, puissance et influence : les clés de la renaissance française

« Peut-être avons-nous jeté un peu vite aux oubliettes de l’Histoire cet acharnement du général de Gaulle à préserver la France des influences extérieures qui pouvaient avoir une incidence négative sur sa destinée. » Ce constat est dressé par Christian Harbulot, l’un des meilleurs spécialistes français de l’intelligence économique, dans son tout dernier ouvrage, Sabordage – Comment la France détruit sa puissance (Editions François Bourin, avril 2014, 140 p., 14 €). Il amène bien évidemment à une réflexion de fond sur la capacité qui est la nôtre aujourd’hui à poursuivre notre histoire. Avons-nous seulement la volonté de vivre ? Avons-nous seulement le courage de regarder le monde de façon lucide ? Il est permis d’en douter. Pour résister aux influences extérieures néfastes, il faudrait encore faire preuve d’un certain pragmatisme, se traduisant dans les faits par l’affirmation tranquille d’une volonté de puissance. Pour le fondateur de l’Ecole de guerre économique, il est des règles immuables. Même « au XXIe siècle, la survie d’un peuple reste toujours conditionnée par la capacité d’un Etat à résister aux menaces extérieures et intérieures. Tourner le dos à la puissance, c’est prendre tout simplement le risque d’être soumis au diktat d’une puissance étrangère ou de sombrer dans le chaos en cas de désintégration de la société civile. »  Il est clair que notre pays ne peut faire l’économie d’une réflexion sur son devenir stratégique, et qu’il ne pourra exercer d’influence s’il ne recouvre pas au préalable sa puissance. Son existence même en dépend. Il s’agit là d’un choix vital, au sens premier du terme. Lire la suite

 

N°46 – Juillet 2013 – Ce que l’affaire Snowden révèle de la guerre économique : le décryptage de Bernard Carayon

La montée en puissance de l’affaire Snowden début juillet n’aura surpris que ceux qui s’évertuent à nier la réalité des jeux de pouvoir à l’échelle planétaire. Oui, les Etats-Unis ont mis la planète sur écoute. Oui, ils surveillent leurs alliés, l’Europe au premier chef. Oui, leurs pôles d’intérêt dépassent de loin la guerre contre la drogue ou le terrorisme. Oui, ils se servent de leur puissance pour vaincre dans une guerre économique où tous les coups sont permis, pour faire gagner leurs entreprises. Mais cela n’est pas nouveau. Par angélisme ou par faiblesse, nous préférons ignorer ces réalités, résultat d’une combinaison subtile entre hard et soft power. Lire la suite

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