N° 96 – Septembre 2018 – Brésil : violence, puissance et influence

Publié le 18 octobre 2018 par Bruno Racouchot

Alors qu’au Brésil, approchent les échéances électorales capitales d’octobre 2018, le n°96 de Communication & Influence présente trois entretiens que j’ai réalisés au profit de la revue de géopolitique Conflits. Comme invités, des personnalités brésiliennes de haut rang, venues d’horizons différents, mais ayant en commun d’aimer la France. Docteur en économie de Princeton, Carlos-Ivan Simonsen est le président de la fondation Gétulio Vargas, une institution-clé dans la vie politique et économique brésilienne. Flavio Werneck Meneguelli est le vice-président de la puissante Fédération nationale des policiers fédéraux, donc bien placé pour parler du problème n°1 du Brésil, à savoir le risque de naufrage de la huitième économie mondiale dans un univers totalement criminalisé. Enfin, José Bustani, diplomate de haut rang longtemps proche de « Lula », qui fut ambassadeur du Brésil en France (2007-2015), se révèle être sans doute le plus gaullien des Brésiliens. Il fut l’homme qui aurait pu empêcher la seconde guerre d’Irak. Son témoignage est édifiant en ce qui concerne les manœuvres d’influence, d’intimidation et de manipulation dans la sphère diplomatique. Il montre aussi les limites du soft power quand ce dernier se trouve confronté à la violence pure.

Avec plus de 40 ans d’expérience de ce pays, où je réside la moitié de l’année, je fais également part de ma stupéfaction quant à la façon dont les médias et autres opinion makers  français traitent du Brésil. A la bêtise pure s’ajoute souvent la désinformation, voire la manipulation. Dommage et inquiétant ! Car la France a des atouts et bénéficie d’un formidable capital de sympathie au Brésil. Encore faudrait-il, pour l’exploiter intelligemment, avoir les bonnes analyses et les bons réseaux…

Bruno Racouchot, directeur de Communication & Influence

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