Lettres mensuelles
N° 160 – Novembre 2024 – ONG, derrière l’industrie de la bonne conscience, de formidables leviers d’influence des Etats : le décryptage de Guy-Alexandre Le Roux
« Acteurs incontournables des relations mondiales, les ONG jouissent d’une image positive. En intervenant sur l’ensemble des continents, en touchant de nombreux domaines économiques, les ONG ont imposé l’image d’une organisation qui œuvre au bien commun. La réalité est un peu plus complexe. » Ainsi s’ouvre le dossier que la revue de géopolitique Conflits, dans son n°54 de novembre-décembre 2024, consacre aux ONG, bras armés des Etats. Jeune doctorant en Sorbonne, adjoint au rédacteur en chef de Conflits, Guy- Alexandre Le Roux ouvre cette enquête par un article au titre édifiant, « ONG : la fabrique de la morale internationale ». Car derrière les postures prétendument généreuses, la plupart des ONG sont en réalité « orientées par les États dont elles dépendent. Leur morale mêle des principes apparemment nobles à des intérêts géopolitiques strictement pragmatiques. » Lire la suite
N° 159 – Octobre 2024 – Guerre économique, autonomie stratégique, droit, influence et conflits informationnels : le décryptage d’Olivier de Maison Rouge
« L’influence juridique doit être consacrée et érigée comme axe cardinal de la diplomatie économique, afin que les lois et règlements imprègnent davantage les rapports commerciaux à l’avantage des acteurs européens. C’est l’esprit de la stratégie d’influence par le droit engagée dernièrement par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. » A l’heure où l’affaire Doliprane rappelle d’autres attaques en règle contre notre souveraineté économique (Alstom, Technip, etc.), il semble indispensable de conjuguer droit et influence pour optimiser notre appareil défensif et offensif. Car pour Olivier de Maison Rouge, docteur en droit et avocat spécialisé dans la protection des données, le secret des affaires, l’intelligence stratégique et la sécurité économique, « l’autonomie stratégique est la condition sine qua non de la protection de nos intérêts fondamentaux. » Lire la suite
N° 158 – Septembre 2024 – Présidentielles américaines de 2020, un « Cover Up » pour preuve de l’influence de l’Etat profond ? Le décryptage de Gérald Olivier
Une campagne de dissimulation – un « Cover Up » – a été menée en 2020 par l’Etat profond américain pour protéger le clan Biden de révélations gênantes sur des affaires de corruption à grande échelle, impliquant des pays allant de l’Ukraine à la Chine. Telle est la thèse soigneusement documentée soutenue par Gérald Olivier, journaliste et auteur franco-américain, dans son dernier ouvrage « Cover Up – Le clan Biden, l’Amérique et l’Etat profond » (Konfident, 2023). Décortiquant les éléments du puzzle et les mettant en perspective, il montre que cette campagne de désinformation et manipulation a été orchestrée conjointement « par les élus démocrates du Congrès, par le département de la Justice, par les médias et les réseaux sociaux dominants ». A la veille des prochaines élections américaines, et même si Kamala Harris a remplacé Joe Biden, le dossier mérite d’être étudié de près. Lire la suite
N° 157 – Juillet 2024 – Violence, silence, influence, la Mafia et la Maison Blanche : le décryptage de Jean-François Gayraud
La toute récente tentative d’assassinat contre Donald Trump braque de nouveau les projecteurs sur la violence politique aux Etats-Unis. Pour nous, celle-ci rime souvent Outre-Atlantique avec Mafia. C’est oublier, concernant cette dernière, que « pour survivre, il lui faut mener des politiques d’influence, c’est à dire au sens premier du terme développer du pouvoir social et politique sur les décideurs. La Mafia opère cette influence d’abord par la corruption, sous toutes ses formes : échange de services, argent, etc. La violence n’est qu’un outil secondaire, utilisé avec parcimonie, et toujours de manière normée. » Commissaire général de la Police nationale, spécialiste du crime organisé, Jean-François Gayraud vient de consacrer une étude aux liens entre La Mafia et la Maison Blanche (Plon, 2023), d’où il ressort in fine que la dimension communication et influence-silence, prévaut sur le paramètre violence. Lire la suite
N° 156 – Juin 2024 – Le terrorisme pensé comme arme communicationnelle et levier d’influence : le décryptage de Daniel Dory
« Le terrorisme consiste en la réalisation (et/ou la menace) d’actes de guerre visant à transmettre un message émotionnellement impactant à des audiences différentes des victimes immédiates de l’action violente ». A la veille des Jeux Olympiques 2024, cette réflexion de Daniel Dory mérite d’être soulignée. Universitaire ayant enseigné la géographie et la géopolitique tout à la fois en France et en Amérique latine, Daniel Dory a aussi eu une solide expérience de terrain en Bolivie – notamment comme vice-ministre du gouvernement – quant à la pénétration des arcanes des mouvements terroristes locaux. Comme aboutissement d’une longue trajectoire de recherche et d’enseignement sur le sujet, il vient de publier chez VA Éditions (Versailles, 2024), Étudier le Terrorisme, le premier manuel en langue française consacré au champ disciplinaire des études sur le terrorisme. Lire la suite
N° 155 – Mai 2024 – L’influence par l’amalgame, une arme puissante de guerre informationnelle : le décryptage de Bruno Mignot
« L’influence par l’amalgame est bien une technique de manipulation parmi d’autres. De quoi s’agit-il ? La technique consiste à faire des rapprochements indus et hypocrites, à mélanger les genres, à associer des notions différentes pour mettre en valeur ou attaquer une cause : quand elle est « positive », elle est trompeuse, et quand elle est « négative », elle est partisane ». Général (2S) de l’Armée de l’air et de l’espace, Bruno Mignot vient de publier L’influence par l’amalgame (L’Harmattan, 2024). Très tôt intéressé par l’intelligence économique, notamment par les questions d’affrontements cognitifs et de guerres informationnelles, il a publié plusieurs ouvrages en lien avec ces thématiques, qu’il enseigne aujourd’hui dans de grandes écoles. Mettant l’accent sur l’importance de la perception en la matière, il estime que « l’influence par l’amalgame constitue une arme de manipulation massive ». Lire la suite
N° 154 – Avril 2024 -L’influence par l’imposture, le cas clinique de la IV° République : le décryptage d’Eric Branca
Impostures de l’Epuration, faux résistants et vrais collabos, imposteurs de la guerre froide, comploteurs et complotistes, mensonge au cœur de l’Etat… autant de chapitres qui composent le dernier opus d’Eric Branca, historien et journaliste. Dans sa République des imposteurs (Perrin, 2024), il montre comment, au sein d’une IV° République en pleine déliquescence – « l’une des périodes les plus folles de l’histoire contemporaine » – à tous les étages de la société, le travestissement, le mensonge, la dissimulation deviennent les artifices communs pour triompher dans ce nouveau monde. D’où ce constat : « L’imposture, c’est un fait, est inséparable de la notion d’influence. Le mot est dérivé du latin imponere qui signifie imposer mais aussi, par extension, « en imposer à quelqu’un » pour le tromper. » De fait, vu sous cet angle, il est indéniable que « l’imposture constitue la face noire de l’influence. » Lire la suite
N° 153 – Mars 2024 – Le rôle-clé des opérations cognitives dans les jeux d’influence du XXI° siècle : le décryptage de Christian Harbulot
« Force est de constater que le capitalisme français n’a mentalement pas voulu intégrer le fait que nous évoluons désormais au sein d’une guerre économique systémique. Or, d’autres économies nationales veulent sortir de ce monde monochrome de la « mondialisation heureuse » de la fin du XX° siècle. D’où des changements majeurs – et parfois brutaux – qui vont inéluctablement survenir. » Ce bouleversement d’une immense ampleur étudié par Christian Harbulot, fondateur de l’Ecole de Guerre Economique (EGE), est décortiqué dans son récent ouvrage, La guerre économique au XXI° siècle (VA Editions, mars 2024). Appuyé par des spécialistes, Christian Harbulot pose dès lors une question-clé : « Comment reconstituer une puissance économique, réelle, solide, absolument indispensable pour assurer l’unité nationale, sous peine de voir se désagréger des pans entiers du pays ? » Lire la suite
N° 152 – Février 2024 – L’influence sort enfin de la clandestinité pour prendre sa part à la guerre de l’information : le décryptage de Jean-François Bianchi
« Vingt années d’enseignement m’auront ainsi appris que se saisir de l’influence, c’est en pratique, penser autrement la relation à l’autre et s’offrir un large panel de solutions et d’opportunités dans l’action, tout en restant dans un cadre légal et moral. C’est donc, à mon sens, une voie privilégiée vers la puissance. » Professeur associé à l’Ecole de Guerre Economique (EGE), en charge des questions relatives à la diplomatie d’entreprise, à l’influence et aux stratégies d’influence appliquées aux confrontations économiques, Jean- François Bianchi vient de partir en retraite. Ayant évolué des décennies durant en passeur entre les mondes civil et militaire, politique et économique, public et privé… il dresse ici un bilan et opère une mise en perspective du concept d’influence dans notre pays, en montrant l’urgence de sa réhabilitation et l’importance de sa mise en œuvre. Lire la suite
N° 151 – Janvier 2024 – Jeffrey Epstein, prédateur sexuel lié à l’hyperclasse mondiale et « parrain » du soft power américain : le décryptage de Xavier Raufer
Ogre pédocriminel, proxénète des grands de ce monde, Jeffrey Epstein a prostitué des centaines de jeunes filles, au vu et au su de tous, en toute impunité, jusqu’à son « suicide ». Criminologue, directeur d’études au Conservatoire national des arts et métiers, professeur dans des universités en Chine et aux Etats-Unis, Xavier Raufer signe Jeffrey Epstein – L’âme damnée de la IIIème culture (éditions du Cerf, 2023), où il pointe le monde de Silicon Valley comme étant le cœur névralgique de l’univers d’Epstein. « Silicon Valley a forgé sa légende en même temps que sa fortune qui le rendent séduisant et capable de faire avaler n’importe quoi au grand public par les médias que, désormais, il contrôle largement (sites, plateformes, think-tanks, journaux, agences de communication, etc.). » Une entreprise de prédation financière mondiale en symbiose avec les délires sexuels et criminels d’Epstein… Lire la suite
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