Lettres mensuelles

 

N° 153 – Mars 2024 – Le rôle-clé des opérations cognitives dans les jeux d’influence du XXI° siècle : le décryptage de Christian Harbulot

« Force est de constater que le capita­lisme français n’a mentalement pas voulu intégrer le fait que nous évo­luons désormais au sein d’une guerre économique systémique. Or, d’autres économies nationales veulent sortir de ce monde monochrome de la « mon­dialisation heureuse » de la fin du XX° siècle. D’où des changements majeurs – et parfois brutaux – qui vont inéluc­tablement survenir. » Ce bouleverse­ment d’une immense ampleur étudié par Christian Harbulot, fondateur de l’Ecole de Guerre Economique (EGE), est décortiqué dans son récent ou­vrage, La guerre économique au XXI° siècle (VA Editions, mars 2024). Appuyé par des spécialistes, Christian Harbulot pose dès lors une question-clé : « Com­ment reconstituer une puissance éco­nomique, réelle, solide, absolument indispensable pour assurer l’unité na­tionale, sous peine de voir se désagré­ger des pans entiers du pays ? » Lire la suite

 

N° 152 – Février 2024 – L’influence sort enfin de la clandestinité pour prendre sa part à la guerre de l’information : le décryptage de Jean-François Bianchi

« Vingt années d’enseignement m’auront ainsi appris que se saisir de l’influence, c’est en pratique, penser autrement la relation à l’autre et s’offrir un large panel de solutions et d’opportunités dans l’action, tout en restant dans un cadre légal et moral. C’est donc, à mon sens, une voie privilégiée vers la puissance. » Professeur associé à l’Ecole de Guerre Economique (EGE), en charge des questions relatives à la diplomatie d’entreprise, à l’influence et aux stratégies d’influence appliquées aux confrontations économiques, Jean- François Bianchi vient de partir en retraite. Ayant évolué des décennies durant en passeur entre les mondes civil et militaire, politique et économique, public et privé… il dresse ici un bilan et opère une mise en perspective du concept d’influence dans notre pays, en montrant l’urgence de sa réhabilitation et l’importance de sa mise en œuvre. Lire la suite

 

N° 151 – Janvier 2024 – Jeffrey Epstein, prédateur sexuel lié à l’hyperclasse mondiale et « parrain » du soft power américain : le décryptage de Xavier Raufer

Ogre pédocriminel, proxénète des grands de ce monde, Jeffrey Epstein a prostitué des centaines de jeunes filles, au vu et au su de tous, en toute impunité, jusqu’à son « suicide ». Criminologue, directeur d’études au Conservatoire national des arts et métiers, professeur dans des universités en Chine et aux Etats-Unis, Xavier Raufer signe Jeffrey Epstein – L’âme damnée de la IIIème culture (éditions du Cerf, 2023), où il pointe le monde de Silicon Valley comme étant le cœur névralgique de l’univers d’Epstein. « Silicon Valley a forgé sa légende en même temps que sa fortune qui le rendent séduisant et capable de faire avaler n’importe quoi au grand public par les médias que, désormais, il contrôle largement (sites, plateformes, think-tanks, journaux, agences de communication, etc.). » Une entreprise de prédation financière mondiale en symbiose avec les délires sexuels et criminels d’Epstein… Lire la suite

 

N° 150 – Décembre 2023 – Argentine, Chili, Brésil, Venezuela, Bolivie… Quid des conflits informationnels en Amérique latine ? Le décryptage de François Soulard

Javier Milei sera dimanche le nouveau président de l’Argentine. Honni par les médias, il a cependant gagné. Pourquoi ? Et plus largement, quid des affrontements informationnels en Amérique du Sud ? Chercheur français résidant en Argentine, François Soulard vient de publier Una nueva era de confrontación informacional en América Latina (éditions Ciccus, Buenos Aires, novembre 2023). Proche du géostratège Gérard Chaliand, dont il a traduit plusieurs livres en anglais et espagnol, fin connaisseur de l’univers altermondialiste, en lien avec l’Ecole de pensée sur la guerre économique (EPGE), le Forum mondial de l’économie sociale et l’Institut de l’Iconomie, il est le fondateur de la plateforme de communication dunia.earth, dont les travaux s’étendent aux cultures stratégiques, aux mutations liées à l’informatisation, aux affrontements informationnels et économiques. Lire la suite

 

N° 149 – Novembre 2023 – Passer à l’offensive dans la guerre économique, quelle place pour les opérations d’influence ? Le décryptage d’Arnaud de Morgny

« L’influence est un outil puissant dans la guerre économique, permettant de gagner des avantages concurrentiels, de déstabiliser des concurrents, de promouvoir des concepts qui favorisent l’achat de produits ou de créer des conditionnements d’usage, de sécuriser des partenariats stratégiques et de créer des conditions favorables pour les opérations économiques mais aussi d’atténuer ou de faire disparaître l’existence même de la guerre économique. » Ce constat au scalpel place l’influence bien au-delà des prétendus influenceurs de YouTube… Il est dressé par Arnaud de Morgny, directeur-adjoint au sein du CR451 – Centre de recherche appliquée de l’Ecole de guerre économique – qui a codirigé, avec Christian Harbulot et Nicolas Moinet, le second numéro de la revue Guerre économique intitulé Comment gagner ? (Nouveau Monde Éditions, septembre 2023). Lire la suite

 

N° 148 – Octobre 2023 – La fascination pour la violence constitue-t-elle un levier d’influence ? Georges Sorel décrypté par Rodolphe Cart

La violence inouïe des images de l’affrontement entre le Hamas et Israël, faisant suite aux images tout aussi atroces du conflit entre Russes et Ukrainiens, se déverse en boucle au sein de l’univers médiatique, nous rappelant si besoin était que la violence constitue un paramètre-clé d’attraction/répulsion dans les affrontements informationnels et communicationnels. A ce titre, il peut être utile de revenir sur l’œuvre de ce grand visionnaire et théoricien de la violence que fut le français Georges Sorel (1847-1922), dont l’ouvrage majeur, Réflexions sur la violence (1908), vient d’être republié chez Krisis (introduction de Pierre-André Taguieff, postface de Julien Freund). Le même mois de juin dernier sortait également un court traité signé Rodolphe Cart, intitulé Georges Sorel, le révolutionnaire conservateur (Éditions de la Nouvelle Librairie). Lire la suite

 

Le facteur temps dans la guerre économique, un levier d’influence qui joue contre nous : le décryptage de Jean-Louis Tertian

« La crise est utile en ce sens qu’elle conduit à accélérer la prise de décision. Mais quand on fait face à des mutations nombreuses et de long terme, se concentrer sur la résolution d’une crise de court terme peut se révéler contre-productif sur le long terme. La capacité d’anticipation si souvent mentionnée comme un des éléments fondamentaux en matière d’intelligence économique joue ainsi un rôle fondamental. » Contrôleur général au sein des ministères économiques et financiers, ancien Coordinateur ministériel à l’intelligence économique de Bercy, Jean-Louis Tertian vient de publier La souveraineté stratégique : une question de tempo (Éditions du Palio, juin 2023). De fait, nous subissons l’influence pesante des normes et des procédures. Aussi, pour résoudre cette aporie, il faut régler la question du bon tempo à adopter. Lire la suite

 

N°146 – Juillet 2023 – Musiques et chants militaires, liens sociétaux et leviers d’influence : le décryptage de Thierry Bouzard

« En visant les musiciens russes par des annulations de contrats et des censures de compositeurs, la guerre en Ukraine confirme l’importance de la musique comme agent d’influence. » Pour preuve, simultanément, « les orchestres de la Bundeswehr sont en tournée interna­tionale, diffusant la culture allemande et ouvrant sur des partenariats com­merciaux. » Docteur en histoire et histo­rien militaire, conseiller scientifique du commandement des musiques de l’ar­mée de terre, Thierry Bouzard vient de publier tout récemment Les origines maudites des chants militaires 1941- 1945 (L’Harmattan, avril 2023). A tra­vers ses nombreux travaux, il met en évidence le rôle-clé – aujourd’hui ou­blié – joué longtemps par la musique militaire française, notamment au XIXe siècle, dans l’accompagnement des re­lations diplomatiques et dans la séduc­tion des opinions publiques, intérieures et extérieures.  Lire la suite

 

N°145 – Juin 2023 – De la manipulation des opinions publiques à la négation du réel, la fin de l’ère Bernays : le décryptage de Yann Caspar

En 1928, Edward Bernays – neveu de Sigmund Freud dont il applique dans la sphère communicationnelle les leçons de psychologie – publie Propagan­da, qui le consacre grand manipula­teur des opinions publiques. Juriste et journaliste franco-hongrois, chercheur au Centre d’Études européennes du Mathias Corvinus Collegium de Buda­pest, Yann Caspar vient de publier Ed­ward Bernays, l’homme qui murmu­rait à l’oreille des foules (Editions de la Nouvelle Librairie, 2023). Selon lui, Bernays explique que « toute entreprise humaine, qu’elle soit commerciale, mé­diatique ou politique, si elle se refuse à employer de la violence physique doit nécessairement manipuler ses cibles pour fonctionner. L’on a inventé ce doux mot de communication pour faire passer cette pilule. » Et il ajoute : « La lec­ture de Bernays permet de comprendre que cette manipulation est en fait le pouvoir moins la contrainte. » Lire la suite

 

N°144 – Mai 2023 – Quand influence rime avec décadence, quand communication rime avec consommation : le décryptage de Patrick Buisson

« Là où le fascisme et le communisme avaient historiquement échoué, le totalitarisme consumériste s’est imposé en substituant à l’homo faber l’homme fabriqué. Il ne s’agit plus d’un enrégimentement superficiel mais d’un enrégimentement qui vole et change les âmes, les façons de vivre et de penser, diffuse de nouveaux modèles culturels. » Avec Décadanse (Albin Michel, 2023), Patrick Buisson poursuit son analyse critique de la modernité. Journaliste, reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de stratégie politique, ayant conseillé les plus hauts personnages à la tête de l’État – au premier rang desquels Nicolas Sarkozy – il sait aussi faire œuvre d’historien et de sociologue. Décadanse évoque la chanson-culte de Serge Gainsbourg au début des années 1970. Or, derrière l’apologie de l’individu-roi, gavé de sexe et de consommation, les leviers d’influence médiatiques formatent plus que jamais les pensées. Lire la suite

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