Communication & Influence
Communication & Influence – n° 68 – décembre 2015 – La communication d’influence et l’entreprise : le décryptage en vidéo de Bruno Racouchot
Expliquer en 11 minutes ce qu’est la communication d’influence, quelles sont ses cibles, sa logique, les retours sur investissement que l’on peut en attendre, tel est l’objet de la vidéo que vous allez découvrir. En effet, Jérôme Bondu, président du club IES (Intelligence économique et stratégique) et directeur de la société Inter-Ligere, m’a très courtoisement invité à m’exprimer sur ce sujet dans le cadre de son émission ActuEntreprise.
10 novembre 2015 – Six propositions du CRSI sur la légitime défense
L’entretien récemment accordé par l’avocat pénaliste Thibault de Montbrial à Communication & Influence (n°67, octobre 2015), a visiblement été bien reçu par notre lectorat. Afin de poursuivre sur cette lancée, il est utile de citer ici les six mesures proposées le 3 novembre dernier par Thibault de Montbrial en tant que président du CRSI, le Centre français de réflexion sur la sécurité intérieure, mesures visant à adapter le droit de la légitime défense aux réalités d’aujourd’hui. Au-delà de leur aspect technique et concret, on verra qu’il s’agit aussi pour leur auteur de faire sauter des blocages mentaux. C’est là que l’aspect influence prend sa pleine dimension. Car les terroristes et autres adeptes de l’ultra-violence sont d’abord forts de nos multiples inhibitions mentales. Que propose donc Thibault de Montbrial ? Lire la suite
5 novembre 2015 – Mémento d’influence pour le chef d’entreprise
Pointe de diamant de l’intelligence économique, comme l’avait définie Eric Delbecque, (Communication & Influence, n° 28, décembre 2011), l’influence est bien connue des militaires. L’un d’entre eux, un aviateur, le colonel Bruno Mignot, vient de publier un Mémento de stratégie d’influence à usage du dirigeant d’entreprise (L’Harmattan, septembre 2015, 177 p., 20 €) simple, efficace, clair et concis. Son objectif ? Mettre à disposition des dirigeants et managers les ressources offertes par l’influence dans la conduite de leurs affaires, grâce à une méthodologie rigoureuse – au demeurant assez aisée à mettre en œuvre – dérivée des cadres de raisonnement et d’action militaires. Lire la suite
N° 67 – Octobre 2015 – Le sursaut ou le chaos : Thibault de Montbrial décrypte le terrorisme, entre droit, sécurité et jeux d’influence
Avocat pénaliste au barreau de Paris, fin connaisseur des questions de renseignement et de terrorisme, fondateur du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, Thibault de Montbrial a publié en juin dernier Le sursaut ou le chaos (Plon). Refusant la langue de bois, il prône un durcissement des dispositifs, notamment juridiques, contre les djihadistes français.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Thibault de Montbrial précise très clairement : « Pour gagner cette guerre, il nous faut avant tout regarder la réalité en face, nommer les choses clairement, et susciter un projet collectif articulé clairement autour de valeurs. La lutte contre le terrorisme n’est pas qu’une affaire de technique, de droit et de renseignement. La dimension influence – entendons mentale, psychologique, philosophique – est essentielle puisque c’est sur le vide de nos sociétés que prospère le terrorisme islamiste. »
28 juin 2015 – Territoires, mondialisation et cybersiècle
L’idéologie paralyse la réflexion stratégique : tel est le constat dressé par l’équipe de la revue France Horizon qui publie son premier numéro. « Le déni de réalité comme le déclinisme, frères ennemis, épuisent notre pays. Diagnostiquer lucidement, forces comme faiblesses, évaluer sans passion, opportunités comme menaces, puis agir avec résolution, en croyant en nos capacités mais sans arrogance, voilà qui paraît un défi d’une envergure à ce jour inégalable dans notre pays, trop enclin à encourager « l’idéologisme » et le « spectacle de la peur » », constate Eric Delbecque dans son éditorial. Refusant tout présupposé d’ordre idéologique, France Horizon traite « d’intelligence économique, de compétitivité et de sécurité économique (donc d’intelligence économique), mais en s’aventurant assez loin sur tous les sujets et en utilisant toutes les perspectives disponibles dans les sciences humaines. Ceci afin de donner le maximum de profondeur aux thèmes traités par notre association. C’est résolument l’angle d’un think tank que nous adoptons. » Lire la suite
18 février 2015 – Patriotisme économique et libéralisme, puissance et influence
Le patriotisme économique, avenir du libéralisme ? Tel est le thème central abordé dans le n°4 de la revue Défis, de l’INHESJ (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), sorti en ce début d’année 2015. Le patriotisme économique ne se borne pas à une question de normes et de règles, s’inscrivant dans un cadre purement protectionniste. Il se pense aussi – et surtout – sur un mode offensif. Il implique de combiner harmonieusement les ressources de la puissance et de l’influence. Et l’enjeu est d’importance. Comme le souligne Eric Delbecque, directeur de la rédaction de Défis, « il ne s’agit pas simplement de savoir si le capitalisme financier, le libre-échange et le dynamisme des pays émergents s’avèrent compatibles avec la survie industrielle des nations européennes et leur cohésion sociale. Il importe encore de déterminer si nous pouvons préserver des secteurs stratégiques (c’est-à-dire assurer le respect d’exigences de souveraineté) et donner corps à une doctrine de sécurité économique encore à préciser. » Les facteurs immatériels – au premier rang desquels l’influence – jouent ainsi un rôle capital dans ces affrontements d’un nouveau genre. Lire la suite
28 janvier 2015 – Erreurs de représentation et pilotage des crises : pour Xavier Guilhou, l’inconcevable n’est jamais impensable
Notre billet du 12 janvier dernier, Tuerie Charlie : violence et influence, action et communication, où nous présentions les travaux de deux experts du renseignement (Eric Denécé et Xavier Guilhou), a bien été repris et commenté. Dans la même veine, il semble utile de présenter ici une autre analyse de Xavier Guilhou portant sur les erreurs mentales de représentation qui influent négativement le plus souvent sur le pilotage des crises. Cette approche qui s’intitule L’inconcevable n’est jamais impensable constitue le dernier chapitre d’un ouvrage collectif sorti tout récemment*. Premier mérite de Xavier Guilhou : sa lucidité et son refus de céder aux sirènes du fétichisme technologique : « La majorité des crises que nous avons à appréhender depuis quelques décennies sont ancrées dans nos modes de pensée, d’organisation et de pilotage des évènements. Nous nous berçons souvent d’illusions ou de prétentions prométhéennes en nous confortant dans le constat que nos prouesses scientifiques et technologiques permettent de réduire les occurrences de risques et de limiter les potentiels d’erreurs dues aux modes de représentation et aux facteurs humains. » Lire la suite
12 mai 2014 – Jacques Hogard et les actions d’influence dans les opérations extérieures
Saint-Cyrien, ayant servi dans l’Infanterie de marine, le général Jacques Hogard (1918-1999) est sans conteste l’une des plus hautes figures de l’école française de contre-insurrection. Moins connu médiatiquement que David Galula qui mit son savoir-faire au service des cercles d’influence américains, Jacques Hogard s’est imposé dès les années 1950-1960 – avec Roger Trinquier, Charles Lacheroy, Jean Nemo et quelques autres officiers – comme l’un des pionniers militaires des stratégies d’influence en matière d’opérations extérieures. C’est donc tout le mérite de Mériadec Raffray que de lui avoir consacré une étude détaillée : Général Jacques Hogard – Stratège de la contre-insurrection (Economica, janvier 2014, 124 p., 19 €). Lire la suite
12 mars 2014 – Erik L’Homme : livres pour la jeunesse, imaginaire et influence
Erik L’Homme est sans conteste l’un des meilleurs écrivains français pour la jeunesse. Il le prouve à nouveau en publiant début mars un petit livre qui fera rêver les jeunes et les moins jeunes, Le regard des princes à minuit. Une histoire qui met en scène des jeunes gens aux prises avec sept épreuves initiatiques, pour une confrontation avec eux-mêmes, dans des cadres mystérieux qui vont de la forêt de Brocéliande à Notre-Dame de Paris. Auteur fétiche des éditions Gallimard Jeunesse, Erik L’Homme sait toute la force de l’imaginaire, en particulier aux âges où l’on veut découvrir le monde en même temps que soi-même. Dans le préambule de son dernier ouvrage, il souligne : « Si le propre de la jeunesse est de se révolter (parfois avec raison), celui du système reste d’enfermer ces révoltes dans des impasses, de les canaliser, de les détourner à son profit. Les révoltes finissent toutes par être digérées – certaines moins bien que d’autres. Les insurrections essentielles ne naissent pas toujours d’affrontements directs, mais parfois de l’exploration d’autres voies : tourner le dos, s’éloigner, montrer que l’on n’est pas dupe, donner du sens à ce qui nous entoure et nous arrive, un sens différent de celui de l’air du temps ; voilà ce que le système ne supporte pas. » Un résumé de ce que pourrait être l’esprit de l’influence ? Lire la suite
4 mars 2014 – Communication, influence, démocratie et opinion publique
Il existe indéniablement aujourd’hui une conjonction curieuse entre rejet de l’Europe, défiance à l’endroit de la démocratie et montée en puissance des opinions publiques qui se démarquent de plus en plus des élites et des faiseurs d’opinion. Universitaire et géopolitologue de renom, ancien conseiller au sein des cabinets ministériels de Jean-Pierre Chevènement et de Pierre Joxe, Pascal Boniface a créé en 1990 l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques), puis la Revue internationale et stratégique l’année suivante. Dans un entretien récemment publié par l’hebdomadaire Le nouvel Economiste, il met en évidence cette coupure entre l’opinion publique et ceux qui se targuent d’être des créateurs ou relais d’influence : « Concernant le pouvoir en place, le problème n’est pas que la coupure entre les élus et le peuple est plus importante que par le passé mais qu’elle est plus flagrante depuis que les gens disposent d’une capacité de contrôle et de critique accrue : aujourd’hui, toute erreur est pointée, toute incohérence est détectée et révélée. Il existe trop de moyens d’information pour que l’on puisse encore croire au discours dominant sans le remettre en cause. Face à cette réalité on constate chez nos élites un réel problème d’adaptation. Tout comme le monde occidental tarde à s’apercevoir que son monopole est brisé, de même nos politiques et hommes d’influence peinent à voir qu’ils n’ont plus le monopole de la prescription. Cette coupure entre les élites et la base génère une fatigue démocratique. Plus exactement, une lassitude face aux anciens modes de représentation car parallèlement à cela, la société civile fait preuve d’un fort dynamisme. » Lire la suite
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