Actualités

 

5 décembre 2013 – Opérations d’environnement d’hier et d’aujourd’hui : de l’Algérie à l’Afghanistan

Avons-nous eu raison de nous reporter à l’étude de la pacification en Algérie pour préparer notre mission de pacification en Afghanistan, comme nous le demandaient les états-majors américains et français? Ce questionnement a conduit le lieutenant-colonel Bernard Gaillot à publier De l’Algérie à l’Afghanistan – Après Tazalt, avons-nous pacifié Tagab (éditions Nuvis). Titulaire d’un DEA  d’histoire sur la pacification en Algérie obtenu en 1997 à la Sorbonne et ayant servi comme officier renseignement d’un GTIA en Kapisa entre novembre 2009 et juin 2010, Bernard Gaillot poursuit ainsi un triple objectif : tout d’abord rendre hommage à nos morts en Afghanistan ; puis témoigner de la réalité d’une mission mal connue par nos concitoyens ; enfin mettre en perspective deux conflits très éloignés en en tirant des enseignements pour notre armée et notre société. Le chapitre 5 de son livre intéresse directement les spécialistes de l’influence, car il concerne les opérations d’environnement visant à convaincre les populations en participant à la reconstruction du pays. Lire la suite

 

1er novembre 2013 – Le souvenir de la Grande Guerre : mémoire et influence

Bel outil d’influence pédagogique et culturelle que ce Petit Quizz de la Grande Guerre que vient de sortir Grégoire Thonnat aux éditions Pierre de Taillac ! Excellent communicant, esprit libre aussi discret que cultivé, Grégoire Thonnat est un habitué des habiles opérations d’influence puisqu’il avait, contre toute attente, déjà remporté en 2010 un magnifique succès de librairie avec sa Petite histoire du ticket de métro parisien. Il récidive avec brio en proposant dans un format poche un jeu de 100 questions-réponses sur la guerre de 1914-1918. On y apprend pourquoi les casques des soldats allemands possèdent une pointe au début de la guerre (pour se protéger des coups de sabre des cavaliers), mais aussi que le parc automobile de l’armée française est passé de 500 véhicules en 1914 à 235 000 en 1918, ou encore que les aviateurs français n’ont pas de parachute (les pilotes allemands seront les premiers à en être équipés en 1918). Verdun ? Un mythe, certes, mais d’une cruauté inouïe : 20 millions d’obus tirés sur une bande de terre de quelques kilomètres, 160 000 morts français, 140 000 morts allemands… tout ça pour en revenir, dix mois après, quasiment aux mêmes positions qu’au début de la bataille. Se souvient-on encore aujourd’hui que notre actuel Loto, notre Française des Jeux, viennent des « Gueules cassées », l’association des blessés de la face durant la Grande Guerre ?… Lire la suite

 

25 octobre 2013 – Beyrouth, 23 octobre 1983 : l’attentat contre le poste Drakkar. Une vie du hard power au soft power…

Il arrive fréquemment que l’on me demande quand est née ma réflexion sur l’influence et plus généralement le soft power. Invariablement, je réponds : « À Beyrouth, le 23 octobre 1983« . Autrement dit quand le poste Drakkar fut la cible d’un attentat terroriste qui tua 58 parachutistes français. Nous venons avec tristesse d’en honorer le 30ème anniversaire. Précisons l’ampleur du désastre. Car un autre attentat, deux minutes plus tôt, avait tué 241 marines américains retranchés dans l’aéroport de Beyrouth. A cette question sur la gestation d’une réflexion personnelle sur l’influence, réponse directe. Réaction immédiate. Mes interlocuteurs sont en général médusés. Médusés d’une part d’apprendre que j’étais alors jeune officier présent sur place (au nord de Drakkar, rue de Verdun, ça ne s’invente pas !), et que j’avais participé au sauvetage des survivants, puis aux missions qui se déroulèrent alors à Beyrouth ouest. D’autre part, de constater que, d’un événement aussi violent, avait pu naître une réflexion sur l’influence. Car le jeune lieutenant des parachutistes d’Infanterie de Marine que j’étais alors avait compris d’emblée que le hard power ne pouvait pas grand-chose dans la nasse de Beyrouth. Et que si nous étions condamnés à en sortir piteusement, c’était par déficit stratégique, inadaptation à la mission (pas de cadre politique et juridique clair), et altération flagrante de la perception par les opinions publiques occidentales. Les Américains avaient beau avoir des norias d’hélicoptères, le New Jersey pouvait bien tirer des obus de marine, le hard power n’était que de peu de secours dans une poudrière comme Beyrouth. D’où l’idée qui germa alors dans mon esprit – de manière minuscule, un chef de section a, en la circonstance, bien d’autres chats à fouetter ! –d’engager peu à peu une réflexion sur le soft power, notamment en mettant en relief le jeu des idées dans les stratégies d’influence. La puissance de l’esprit et la force des idées sont toujours supérieures sur le long terme à la brutalité et l’actualité. Encore faut-il pouvoir penser le long terme… Lire la suite

 

10 septembre 2013 – Influence, chronologie, histoire et perte des repères

Dans un entretien accordé au Figaro (« En histoire, la chronologie est le socle de tout », 06/09/2013), l’historien et académicien Max Gallo dénonce vigoureusement la confusion savamment entretenue dans les programmes scolaires, notamment en histoire où, selon lui, la perte des repères chronologiques se révèle gravissime. Un plaidoyer qui ne peut que retenir l’attention des spécialistes de l’influence, tant il est vrai que celle-ci n’a d’effet qu’en délivrant du sens et des repères au sein d’un « milieu » culturel et social apte à en saisir la portée. « Aujourd’hui, les programmes sont organisés autour de grands thèmes au détriment de la chronologie. Une erreur fondamentale sur laquelle il faut revenir. Il est absolument impossible de comprendre l’histoire si on abandonne la chronologie » constate Max Gallo, qui ajoute : « Les élèves ne peuvent rien comprendre à l’histoire de France si vous ne leur mettez pas dans la tête que Louis XIV est antérieur à Napoléon. Comment parler du ‘totalitarisme’ sans avoir étudié l’installation du régime nazi ? La chronologie est le socle sur lequel construire les programmes. »  A ces repères indispensables dans le temps s’ajoute la bonne connaissance du contexte spatial, donc géopolitique. L’histoire et la géographie, on le sait, constituent de formidables vecteurs d’influence. En méconnaître la logique propre revient à se dépouiller de notre pouvoir d’apprécier correctement et sereinement le monde au sein duquel nous évoluons. Lire la suite

 

26 août 2013 – La perte d’influence de la France à l’international est-elle imputable à l’autisme de nos élites ?

« La France a beaucoup d’influence culturelle. Mais politiquement elle ne compte pas beaucoup sur l’échiquier mondial. Elle a eu la chance d’être admise dans le club des pays victorieux après la guerre et d’obtenir un siège au Conseil de sécurité. Mais, aujourd’hui, à l’heure de la montée en puissance de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Indonésie, la France a perdu de son influence, quand bien même elle est intervenue au Mali. Elle ne joue plus aucun rôle dans les grands dossiers de la planète (Moyen-Orient, Corée du Nord, Iran…). Son économie est si faible qu’elle ne peut pas poursuivre son investissement dans le militaire. » Ce constat de perte d’influence, Ezra Suleiman, professeur de sciences politiques à l’université de Princeton, fin connaisseur de l’Europe et de la France, l’impute en grande partie à des élites françaises fermées sur elles-mêmes et coupées du réel (L’élite aurait intérêt à s’ouvrir plus, Le Monde, 25/08/13). Une analyse pour le moins pertinente qui mérite d’être examinée à la loupe par les spécialistes de l’influence. Lire la suite

 

20 août 2013 – Influence-Day le 27 septembre à Paris

Ceux qui s’intéressent aux questions d’influence auront à cœur de noter sur leur agenda que la première édition d’Influence-Day, événement consacré à la communication d’influence et aux relations institutionnelles, se tiendra le vendredi 27 septembre à Paris (Hôtel California, rue de Berri, 75008). Influence-Day est organisé sous l’égide de Veille, magazine des professionnels de l’information stratégique, et de sa dynamique directrice Jacqueline Sala. Quatre thématiques seront plus particulièrement abordées: Comment construire une stratégie de communication d’influence ? Concertation publique et maîtrise de l’e-réputation ; Public Affairs et lobbying normatif ; et enfin lobbying économique et financier. Lire la suite

 

18 juillet 2013 – Stratégies d’influence : entretien de Bruno Racouchot au site Culture RP

« Pouvez-vous revenir sur votre parcours et votre ambition de mettre en avant des stratégies et des vecteurs de communication d’influence auprès des organisations publiques et privées au sein de Comes communication? Quelle serait votre définition de l’E-réputation et du rôle des e-influenceurs dans cette communication globale? Pourquoi la question de l’identité de l’individu, des entreprises, de la marque est aujourd’hui centrale dans l’analyse communicationnelle? Vous pouvez nous éclairer sur la notion de l’influence via le high end branding? Philippe Baumard souligne la notion suivante : « La stratégie est la capacité de définir une raison d’être – un dessein – qui assure la pérennité et l’épanouissement de ce qui est, et de ce qui sera » dans son livre Le vide stratégique, (Paris, CNRS éditions, 2012). Vous pouvez nous en expliquez les mécanismes et ce que cela implique? » Telles sont les questions que le site Culture RP – http://culture-rp.com/ – m’a très aimablement posées dans un entretien publié aujourd’hui sur son site. Je me suis efforcé d’y répondre sur un mode concis et pratique, afin de dissiper bien des équivoques et des mécompréhensions en matière d’engagement de stratégies d’influence. Lire la suite

 

16 juillet 2013 – La Légion étrangère, vecteur de rayonnement géopolitique

Comme chaque année lors du défilé du 14 juillet, la Légion étrangère, descendant de son pas lent l’avenue des Champs Elysées, a remporté un vif succès auprès des spectateurs. Cette troupe d’élite, unique au monde, créée par le roi Louis-Philippe en 1831, fêtait cette année le 150ème anniversaire de la bataille de Camerone. Perpétuant ses traditions, la Légion reste en totale symbiose avec notre monde moderne. Le Général de Saint Chamas, actuel commandant de la Légion étrangère, avait d’ailleurs accordé en avril dernier un entretien à Communication & Influence, mettant en relief la manière dont s’articule hard et soft power au service du rayonnement de notre pays. Dans la foulée, l’ESC Grenoble, par la voix de son directeur Jean-François Fiorina, est allé interviewer le Général de Saint Chamas pour recueillir son sentiment sur ce que pouvait être l’appréhension géopolitique de la Légion. « La géopolitique de la Légion, c’est d’abord la géopolitique des hommes » a-t-il répondu, dans un entretien qu’il est utile de découvrir. Car au-delà du redoutable outil de guerre, la Légion constitue aussi un modèle qui pèse en termes d’influence. Lire la suite

 

3 juillet 2013 – Snowden, OTAN, hard et soft powers : l’analyse de Patricia Adam

L’affaire Snowden constitue un excellent point de départ pour réfléchir non seulement à la place de la France dans l’OTAN, mais aussi à l’articulation des rapports entre hard et soft powers entre « alliés ». A ce titre, il est intéressant de se reporter à l’interview de Patricia Adam publiée récemment dans la revue Défense (Union IHEDN, N° 162, mai – juin 2013). La présidente de la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale conforte à cette occasion le positionnement qui était le sien dans l’entretien qu’elle avait accordé à Communication & Influence en mars dernier. Dans Défense, Patricia Adam rappelle qu’en matière de politique étrangère, elle « considère que la France est une puissance d’un rang suffisant pour revendiquer une liberté de pensée et une autonomie de décision et d’action sur la scène internationale. Cette politique traditionnelle fait l’objet d’une convergence, sinon parmi tous les députés, du moins au sein de la commission que je préside. Elle se caractérise par plusieurs déterminants républicains : primat du politique, refus de l’impérialisme et de la confrontation entre blocs, multilatéralisme, respect de la souveraineté et du droit international. » Or, avec l’affaire Snowden, les masques tombent ! Si nous sommes sous surveillance étroite, quid de notre appartenance à l’OTAN ? Quid de notre souveraineté ? Quid de notre rayonnement et de notre influence ?  Lire la suite

 

21 juin 2013 – Le rôle négatif du soft power bruxellois dans la démilitarisation de l’Europe

On cantonne bien trop souvent le débat sur l’avenir de la Défense à des considérations budgétaires ou techniques. Le mérite du jeune chef de bataillon Jean-Baptiste Vouilloux est d’aller plus loin et de dégager les racines profondes de cette désaffection des élites européennes à l’endroit de la chose militaire. Dans La démilitarisation de l’Europe, récemment publié aux éditions Argos (sous la direction d’Olivier Zajec, par ailleurs successeur d’Hervé Coutau-Bégarie à l’Ecole de Guerre), Jean-Baptiste Vouilloux ne pratique pas la langue de bois. Entre autres maux, le monde militaire souffre d’une détestation feutrée de l’univers bruxellois. Les représentations mentales que se font de l’armée les hauts responsables européens sont partisanes et détestables. « La plupart des hauts fonctionnaires européens pèchent par manque de convictions dans le sens où ils n’adhèrent pas à l’idée d’une Europe forte militairement. Ce constat peut sembler caricatural mais il est parfaitement illustré par le peu d’appétence dont fait preuve Catherine Ashton, la Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères, vis-à-vis de l’Europe de la défense. Il faut dire que son passé de militante pour le désarmement nucléaire ne la prédispose pas à accorder une confiance démesurée aux forces armées. Tous les militaires qui ont servi au sein des institutions européennes à Bruxelles ont pu y constater leur marginalisation, voire le malaise suscité par la simple vue de l’uniforme. »  Lire la suite

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  • Invités :

    Patricia Adam
    Christophe Assens
    Alain Bauer
    Jérôme Barrier
    Philippe Baumard
    Alain de Benoist
    Henri Bentégeat
    Jean-François Bianchi
    Philippe Bilger
    Pierre Boisserie
    Philippe Bornet
    Thierry Bouzard
    Patrick Buisson
    Charles-Edouard Bouée
    Eric Branca
    Rony Brauman
    Pierre Buhler
    José Bustani
    Bernard Carayon
    Jean-Yves Carfantan
    Rodolphe Cart
    Yann Caspar
    Hugues Cazenave
    Gérard Chaliand
    Raphaël Chauvancy
    Edouard Chanot
    Yves Christen
    Jean-François Colosimo
    Augustin de Colnet
    André-Paul Comor
    Pierre Conesa
    Christian Coutenceau
    Dominique David
    Eric Delbecque
    Marie-Daniel le Demélas
    Eric Denécé
    Général Vincent Desportes
    Slobodan Despot
    Hadrien Desuin
    Nicolas Dolo
    Daniel Dory
    Henri Dou
    Gérard-François Dumont
    Bernard Esambert
    Pierre Fayard
    Jean-François Fiorina
    Michel Foucher
    Jérôme Fourquet
    Ludovic François
    Michel Foucher
    Franck Galland
    Marie-France Garaud
    Valérie Gaschignard
    Jean-François Gayraud
    Pascal Gauchon
    Thibaud Gibelin
    Sylvain Gouguenheim
    Michel Goya
    Xavier Guilhou
    Christian Harbulot
    Jean-Vincent Holeindre
    Jean-Marc Huissoud
    François-Bernard Huyghe
    Alain Juillet
    Hervé Juvin
    Thibault Kerlirzin
    Olivier Kempf
    Aude de Kerros
    Frédéric Lacave
    Yves Lacoste
    Eric Le Quéré
    Guy-Alexandre Le Roux
    Alexandre Lanzalavi
    Lucie Laurent
    Yannick Lallemand
    Patrice Lefort-Lavauzelle
    Erik L’Homme
    Gilles Lipovetsky
    Pascal Lorot
    Florian Louis
    Mathieu Lours
    Didier Lucas
    Jean de Maillard
    Olivier de Maison Rouge
    Thierry Marx
    Michel Maffesoli
    Christian Marcon
    Olivier Marleix
    Guy Massé
    Jean-Dominique Merchet
    Flavio Werneck Meneguelli
    Bruno Mignot
    Nicolas Moinet
    Thibault de Montbrial
    Thierry de Montbrial
    Arnaud de Morgny
    MSIE 36
    Martin Motte
    Jean-Baptiste Noé
    Laurent Obertone
    Rémy Pautrat
    Jean-Paul Picaper
    Cynthia Picart
    Frédéric Pichon
    Olivier Pichon
    Frédéric Pierucci
    Frédéric Pons
    Bruno Racouchot
    Mériadec Raffray
    Son Excellence l’Ambassadeur Octavio Rainho
    Xavier Raufer
    Claude Revel
    Ingrid Riocreux
    Général Christophe de Saint Chamas
    Frédéric de Saint-Sernin
    Claude de Saint Vincent
    Philippe Schleiter
    David Simonnet
    Carlos-Ivan Simonsen
    François Soulard
    Guy Teissier
    Nicolas Tenzer
    Jean-Louis Tertian
    Hervé Théry
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