18 juillet 2013 – Stratégies d’influence : entretien de Bruno Racouchot au site Culture RP

Publié le 18 juillet 2013 par Bruno Racouchot

« Pouvez-vous revenir sur votre parcours et votre ambition de mettre en avant des stratégies et des vecteurs de communication d’influence auprès des organisations publiques et privées au sein de Comes communication? Quelle serait votre définition de l’E-réputation et du rôle des e-influenceurs dans cette communication globale? Pourquoi la question de l’identité de l’individu, des entreprises, de la marque est aujourd’hui centrale dans l’analyse communicationnelle? Vous pouvez nous éclairer sur la notion de l’influence via le high end branding? Philippe Baumard souligne la notion suivante : « La stratégie est la capacité de définir une raison d’être – un dessein – qui assure la pérennité et l’épanouissement de ce qui est, et de ce qui sera » dans son livre Le vide stratégique, (Paris, CNRS éditions, 2012). Vous pouvez nous en expliquez les mécanismes et ce que cela implique? » Telles sont les questions que le site Culture RP – http://culture-rp.com/ – m’a très aimablement posées dans un entretien publié aujourd’hui sur son site. Je me suis efforcé d’y répondre sur un mode concis et pratique, afin de dissiper bien des équivoques et des mécompréhensions en matière d’engagement de stratégies d’influence.

Culture RP m’a contacté et proposé cet entretien suite à l’article de fond que nous avons cosigné avec Alain Juillet, « l’influence, le noble art de l’intelligence économique », publié tout récemment dans Communication & Organisation (Presses universitaires de Bordeaux, n° 42, juin 2013, « La communication, dimension oubliée de l’intelligence économique », dossier coordonné par Thierry Libaert et Nicolas Moinet). Nous y rappelions que l’intelligence économique et la communication sont deux univers qui, en France, se connaissent mal et travaillent trop peu en synergie. « Un constat d’autant plus paradoxal qu’à la base, la competitive intelligence a pour objet non seulement la recherche et la sécurisation de l’information, mais aussi sa diffusion en interne et en externe, auprès de cibles dûment identifiées. Cette communication peut se faire ouvertement ou sur un mode plus subtil et transverse, via les stratégies d’influence. Sans coercition, l’influence vise à modifier le paradigme de pensée de la cible, à modifier ses fondamentaux, par la raison ou la séduction. Pour rayonner et influer sur ceux qui nous observent, il faut avoir une identité puissante et assumée, savoir qui l’on est et où l’on va. Ce qui implique de savoir questionner et donner du sens. À rebours du fétichisme technologique ambiant, l’influence exige de la maturation, de la hauteur de vue et la maîtrise d’innombrables champs de connaissance. Elle présuppose des fondamentaux, des racines, une vision de son propre devenir, une volonté d’accomplissement de destin. Il ne peut y avoir d’influence sans stratégie. L’influence réhabilite le travail de la pensée et en réactivant le libre-jeu des idées, elle conforte et protège la logique démocratique. En s’imposant tout à la fois comme faculté de création via le questionnement ontologique et faculté d’action pure dans la guerre économique, l’influence peut légitimement apparaître comme le noble art de l’intelligence économique. » Merci donc à Culture RP de nous avoir donné l’occasion d’approfondir la question !

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

Lire l’entretien accordé à Culture RP

Lire l’article cosigné avec Alain Juillet sur « l’influence, le noble art de l’intelligence économique »

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