N°45 – Juin 2013 – L’influence, le noble art de l’intelligence économique

La revue Communication & Organisation (Presses universitaires de Bordeaux) consacre son 42ème numéro au thème : « La communication, dimension oubliée de l’intelligence économique ». Alain Juillet, ancien Haut responsable à l’intelligence économique, et Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication et de Communication & Influence, y cosignent un article portant sur le rôle-clé de l’influence. Car l’’intelligence économique et la communication sont deux univers qui, en France, se connaissent mal. Un constat d’’autant plus paradoxal qu’’à l’origine, la competitive intelligence a pour objet non seulement la recherche et la sécurisation de l’’information, mais aussi sa diffusion en interne et en externe, auprès de cibles dûment identifiées. Lire la suite

 

21 juin 2013 – Le rôle négatif du soft power bruxellois dans la démilitarisation de l’Europe

On cantonne bien trop souvent le débat sur l’avenir de la Défense à des considérations budgétaires ou techniques. Le mérite du jeune chef de bataillon Jean-Baptiste Vouilloux est d’aller plus loin et de dégager les racines profondes de cette désaffection des élites européennes à l’endroit de la chose militaire. Dans La démilitarisation de l’Europe, récemment publié aux éditions Argos (sous la direction d’Olivier Zajec, par ailleurs successeur d’Hervé Coutau-Bégarie à l’Ecole de Guerre), Jean-Baptiste Vouilloux ne pratique pas la langue de bois. Entre autres maux, le monde militaire souffre d’une détestation feutrée de l’univers bruxellois. Les représentations mentales que se font de l’armée les hauts responsables européens sont partisanes et détestables. « La plupart des hauts fonctionnaires européens pèchent par manque de convictions dans le sens où ils n’adhèrent pas à l’idée d’une Europe forte militairement. Ce constat peut sembler caricatural mais il est parfaitement illustré par le peu d’appétence dont fait preuve Catherine Ashton, la Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères, vis-à-vis de l’Europe de la défense. Il faut dire que son passé de militante pour le désarmement nucléaire ne la prédispose pas à accorder une confiance démesurée aux forces armées. Tous les militaires qui ont servi au sein des institutions européennes à Bruxelles ont pu y constater leur marginalisation, voire le malaise suscité par la simple vue de l’uniforme. »  Lire la suite

 

7 juin 2013 – L’influence au service des acteurs économiques

« Dans un contexte où la démarche d’influence devient plus complexe et s’impose comme indispensable dans une démarche d’intelligence stratégique pour créer de nouveaux avantages concurrentiels tant pour nos entreprises que pour notre économie, il y a une fenêtre de tir de dix années pour favoriser le positionnement de la France dans les réformes et développements de grande ampleur conduits dans les grands émergents, fenêtre à ne surtout pas rater. » Ce constat, dressé par le SCIE – Service de coordination à l’intelligence économique – de Bercy, a été à l’origine d’un débat entre Nicolas Tenzer, Peer de Jong et moi-même, organisé le 4 avril 2013 à Bercy dans le cadre du Cercle SCISDI – Soutien à la compétitivité par l’intelligence stratégique et le développement de l’influence [Source : IE Bercy, la lettre d’information de l’Intelligence économique des Ministères économiques et financiers, n° 29 – avril 2013].  Lire la suite

 

3 juin 2013 – Claude Revel, nouvelle D2IE : une bonne nouvelle pour l’influence

Le 29 mai, Claude Revel a été nommée en Conseil des Ministres Déléguée interministérielle à l’intelligence économique. Elle remplace ainsi Olivier Buquen et se verra rattachée directement au Premier ministre. Ceux qui s’intéressent aux stratégies d’influence savent que Claude Revel a à cœur d’étudier plus particulièrement ce segment trop peu connu de l’intelligence économique. A l’occasion de la sortie de son dernier livre, La France : un pays sous influences ? (Vuibert, 2012), elle avait eu la courtoisie de m’accorder un long entretien pour notre Lettre mensuelle Communication & Influence (n° 34, juin 2012). Elle plaidait alors en faveur d’un recours sans équivoque aux stratégies d’influence, qui privilégient la force des idées, la richesse des contenus et la réhabilitation de la pensée stratégique. En conclusion de l’entretien, elle soulignait : « A rebours des Anglo-saxons, les Français ont trop souvent le défaut d’établir une rupture entre la réflexion et l’action. Inversons la tendance. Cohérence, lucidité, volonté sont autant de vertus qui permettront à l’influence de trouver ses lettres de noblesse, de redonner un nouveau souffle à la réflexion stratégique et de s’imposer comme une arme-clé face aux défis à venir. » Lire la suite