3 juin 2013 – Claude Revel, nouvelle D2IE : une bonne nouvelle pour l’influence

Publié le 3 juin 2013 par Bruno Racouchot

Le 29 mai, Claude Revel a été nommée en Conseil des Ministres Déléguée interministérielle à l’intelligence économique. Elle remplace ainsi Olivier Buquen et se verra rattachée directement au Premier ministre. Ceux qui s’intéressent aux stratégies d’influence savent que Claude Revel a à cœur d’étudier plus particulièrement ce segment trop peu connu de l’intelligence économique. A l’occasion de la sortie de son dernier livre, La France : un pays sous influences ? (Vuibert, 2012), elle avait eu la courtoisie de m’accorder un long entretien pour notre Lettre mensuelle Communication & Influence (n° 34, juin 2012). Elle plaidait alors en faveur d’un recours sans équivoque aux stratégies d’influence, qui privilégient la force des idées, la richesse des contenus et la réhabilitation de la pensée stratégique. En conclusion de l’entretien, elle soulignait : « A rebours des Anglo-saxons, les Français ont trop souvent le défaut d’établir une rupture entre la réflexion et l’action. Inversons la tendance. Cohérence, lucidité, volonté sont autant de vertus qui permettront à l’influence de trouver ses lettres de noblesse, de redonner un nouveau souffle à la réflexion stratégique et de s’imposer comme une arme-clé face aux défis à venir. »

Un mois plus tard, elle accordait à Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC Grenoble, un très pertinent entretien sur la Géopolitique du smart power (notre CLES – Les entretiens du directeur, juillet 2012 – http://notes-geopolitiques.com/). L’occasion pour elle d’insister une nouvelle fois sur le rôle-clé de l’influence dans la sphère géopolitique : « S’agissant du soft power, l’influence, multiforme, disséminée dans le temps et l’espace, en constitue le socle. Le culturel, l’économique, le juridique, bref tout ce qui contribue à former les cerveaux et les futures élites, à animer et faire prospérer des réseaux, se trouve concerné par l’influence et le soft power. La géopolitique doit prendre en compte ces pouvoirs, lesquels, s’ils sont discrets, n’en sont pas moins redoutablement efficaces. Il appartient aux étudiants d’apprendre à décrypter le dessous des cartes des relations internationales, en comprenant bien comment s’articulent les nouveaux rapports de force. » La nomination de Claude Revel comme Déléguée interministérielle à l’intelligence économique doit nous encourager à relancer la réflexion sur la puissance de l’influence dans les enjeux d’aujourd’hui et de demain. Il est donc utile de relire ces deux entretiens dont vous trouverez les liens ci-après.

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

Consulter son entretien dans Communication & Influence

Consulter son entretien accordé Jean-François Fiorina et l’Ecole supérieure commerce de Grenoble

 

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