Stratégies d’influence

 

16 juillet 2013 – La Légion étrangère, vecteur de rayonnement géopolitique

Comme chaque année lors du défilé du 14 juillet, la Légion étrangère, descendant de son pas lent l’avenue des Champs Elysées, a remporté un vif succès auprès des spectateurs. Cette troupe d’élite, unique au monde, créée par le roi Louis-Philippe en 1831, fêtait cette année le 150ème anniversaire de la bataille de Camerone. Perpétuant ses traditions, la Légion reste en totale symbiose avec notre monde moderne. Le Général de Saint Chamas, actuel commandant de la Légion étrangère, avait d’ailleurs accordé en avril dernier un entretien à Communication & Influence, mettant en relief la manière dont s’articule hard et soft power au service du rayonnement de notre pays. Dans la foulée, l’ESC Grenoble, par la voix de son directeur Jean-François Fiorina, est allé interviewer le Général de Saint Chamas pour recueillir son sentiment sur ce que pouvait être l’appréhension géopolitique de la Légion. « La géopolitique de la Légion, c’est d’abord la géopolitique des hommes » a-t-il répondu, dans un entretien qu’il est utile de découvrir. Car au-delà du redoutable outil de guerre, la Légion constitue aussi un modèle qui pèse en termes d’influence. Lire la suite

 

11 avril 2013 – Science, raison et luttes d’influence

Ce n’est pas parce que l’on a raison scientifiquement  que l’on gagne nécessairement la bataille de l’opinion. Il semblerait bien que les luttes d’influence fassent plutôt pencher la balance en faveur des peurs irraisonnées qui minent nos sociétés. Dans son n° 304 d’avril 2013, la revue Science & pseudo-sciences ouvre ainsi un dossier décapant, en s’interrogeant : Science et raison : où est l’héritage des Lumières ? Comme le souligne l’éditorial, pour certains, « la science ne serait que source d’inquiétude et créerait plus de problèmes qu’elle n’en résout. Pire, elle serait un outil idéologique utilisé à des fins partisanes ou malveillantes. Décroissance, retour à une nature idéalisée, principe de précaution sont ainsi prônés par les détracteurs de cette science dont il faudrait se méfier. » En fait, « ce à quoi nous sommes confrontés ne relève pas de la précaution élémentaire qui doit accompagner toute entreprise humaine, mais d’une défiance quasi religieuse envers la science et la raison. » Or, si ces dernières veulent encore faire entendre leur voix, elles doivent impérativement intégrer la logique des stratégies d’influence dans leur démarche pédagogique.

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20 mars 2013 – L’influence au cœur de la stratégie des pouvoirs publics

Fin connaisseur des affaires européennes, Thierry Vautrin fait partie de ces diplomates qui ont parfaitement saisi l’importance des stratégies d’influence dans la sphère complexe des relations internationales. Chef de secteur au Secrétariat Général des Affaires Européennes (SGAE, services du Premier Ministre), Thierry Vautrin est en effet chargé du suivi de la présence française dans les institutions européennes. Observateur perspicace des rouages de l’Union européenne, ce diplomate a le mérite de mettre clairement en lumière les enjeux liés à l’influence, et ce sans langue de bois aucune, comme il vient de le faire pour le Portail de l’IE. A ses yeux, « les questions d’influence sont au cœur des réflexions et des stratégies des pouvoirs publics en France notamment dans les institutions européennes. Ces questions d’influence revêtent une acuité supplémentaire à l’aune des prochaines élections européennes. Pourquoi ? Tout simplement, parce que nous sommes désormais inscrits collectivement dans une guerre d’influence avec des acteurs plus diversifiés qu’autrefois. » Lire la suite

 

1er mars 2013 – Intelligence stratégique et influence : Nicolas Tenzer à l’IHEDN

En 2003, Nicolas Tenzer avait publié une analyse, très pertinente comme à son habitude, intitulée « Organiser l’influence : une stratégie intellectuelle pour la France » (in Revue internationale et stratégique 4/2003, n° 52). Dix ans après, cette étude demeure d’une totale actualité. Sous la dynamique impulsion de Caroline Gorse-Combalat et de Marie Brigaud, l’IHEDN Paris – Ile-de-France a eu la bonne idée d’inviter Nicolas Tenzer à intervenir le 12 février dernier à l’Ecole militaire, en me demandant de l’accompagner comme modérateur, sur le thème « Intelligence stratégique et influence : Quel positionnement à l’international de la France aujourd’hui et à l’horizon 2030 ? ». Un court résumé de cette intervention vient d’être mis en ligne. Lire la suite

 

N° 41 – Février 2013 – Guerre économique, temps durs et idées molles

Notre pays, qui dispose pourtant d’un fantastique potentiel en matière d’innovation et de créativité, se trouve aujourd’hui littéralement paralysé par la pensée convenue, qui inhibe au quotidien les raisonnements et les comportements. De fait, si nos entreprises veulent reprendre la main dans la guerre économique, elles doivent d’abord commencer par penser et agir autrement. Quand les temps sont durs, il faut en finir avec les idées molles. D’où le recours à l’influence.

Alain Juillet, ancien Haut Responsable à l’Intelligence économique auprès du Premier ministre, et Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, ont ainsi proposé à Ludovic François, professeur à HEC et directeur de la Revue internationale d’intelligence économique, une réflexion de fond portant sur les stratégies d’influence face à la pensée convenue. Elle montre en quoi l’influence constitue, pour les Etats comme pour les entreprises, une arme de choix dans la guerre économique.

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

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13 février 2013 – Diplomatie économique et influence

Laurent Fabius persiste et signe : la France ne doit pas craindre de se doter d’une stratégie d’influence à l’international. C’est même un impératif pour elle. « Une clef de voûte de notre prospérité et de notre influence, c’est l’économie. Le ministère des Affaires étrangères, présent dans le monde entier, a pour mission sur le long terme de renforcer notre influence », a-t-il ainsi déclaré tout de go au quotidien Les Echos. Dans un long entretien, Laurent Fabius évoque ainsi clairement l’engagement d’une « diplomatie économique », venant en soutien des entreprises françaises, qui va constituer désormais l’une des priorités du ministère des Affaires étrangères. « Plus largement, explique-t-il, nous adaptons notre réseau diplomatique à la nouvelle géographie économique du monde. » Lire la suite

 

04 février 2013 – Sahel et Afghanistan : facteur temps et « soft-power »

Le propre des stratégies d’influence est de se penser et se réaliser sur le long terme. Cela vaut pour les entreprises comme pour les institutions, trop souvent prisonnières du court-termisme. A cet égard, le colonel (ER) René Cagnat, chercheur associé à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et spécialiste reconnu de l’Asie centrale, nous met en garde contre une mauvaise utilisation du facteur temps dans les opérations extérieures. Dans un article récent de janvier 2013, Guerre et pacification au Sahel à la lumière de l’expérience afghane : Conséquences pour le Livre blanc, il s’interroge : comment bâtir une intervention solide quand la plupart des cadres et la troupe sont renouvelés tous les six mois ? Lire la suite

 

18 janvier 2013 – Quand la légitimité se construit dans l’espace public et médiatique

Intéressant entretien accordé par Dominique Pestre, historien des sciences, dans Libération de ce jour (18/01/13) sous l’intitulé « L’ignorance peut être fabriquée ». Pour ce directeur d’étude à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), qui vient de publier A contre-science – Politiques et savoirs des sociétés contemporaines (Seuil, janvier 2013), « ce qui a changé récemment n’est pas tant la complexité des décisions à prendre que le fait que l’espace public et médiatique est devenu le lieu où les légitimations se construisent. » Un constat qui met bien en relief la pertinence de l’engagement des stratégies d’influence. Lire la suite

 

8 novembre 2012 – Economie et court-termisme

« La période actuelle est dominée par la logique d’une sphère financière qui s’impose à l’univers tout entier, par-dessus la réalité des nations, avec des responsables politiques qui prétendent diriger cette réalité, mais n’en ont pas les moyens. L’élément clé pour expliquer le dysfonctionnement global, au-delà des conflits d’intérêt et des rapports de force, c’est une vision du monde appuyée sur le très court terme. La finance est l’univers du très court terme, guidée par l’objectif de réaliser le maximum de profits dans le minimum de temps. » Dans une tribune intitulée La science économique est la discipline du très court terme, publiée dans Le nouvel Economiste (N° 1636 du 1er novembre 2012), l’économiste René Passet analyse le rapport au temps qu’a l’homme moderne, obsédé par le primat de l’économie. Lire la suite

 

N° 34 – Juin 2012 – Influence, lobbying, public diplomacy… la France face aux armes du smart power : le décryptage de Claude Revel

Les jeux d’influence sur la scène internationale ont redistribué les cartes de la puissance. Le smart power, ce pouvoir de l’intelligence cher au président Obama, permet de remporter bien des victoires, en douceur mais avec de réelles conséquences. Notre pays a-t-il su prendre la mesure de cette mutation ? Quels sont nos atouts et nos faiblesses dans cette nouvelle forme d’affrontement à l’échelle planétaire ?

Enarque, spécialiste reconnue de l’intelligence économique, Claude Revel s’interroge. Son dernier livre, La France, un pays sous influences ? (Vuibert, juin 2012) dresse un état des lieux sévère mais non sans espoir. Dans l’entretien qu’elle a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Claude Revel plaide pour un recours aux stratégies d’influence, qui privilégient la force des idées, la richesse des contenus et la réhabilitation de la pensée stratégique.

Cités dans ce numéro : Pierre Buhler, Dwight Eisenhower, Lénine, Nicolas Machiavel, Claude Revel.

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