20 mars 2013 – L’influence au cœur de la stratégie des pouvoirs publics

Publié le 20 mars 2013 par Bruno Racouchot

Fin connaisseur des affaires européennes, Thierry Vautrin fait partie de ces diplomates qui ont parfaitement saisi l’importance des stratégies d’influence dans la sphère complexe des relations internationales. Chef de secteur au Secrétariat Général des Affaires Européennes (SGAE, services du Premier Ministre), Thierry Vautrin est en effet chargé du suivi de la présence française dans les institutions européennes. Observateur perspicace des rouages de l’Union européenne, ce diplomate a le mérite de mettre clairement en lumière les enjeux liés à l’influence, et ce sans langue de bois aucune, comme il vient de le faire pour le Portail de l’IE. A ses yeux, « les questions d’influence sont au cœur des réflexions et des stratégies des pouvoirs publics en France notamment dans les institutions européennes. Ces questions d’influence revêtent une acuité supplémentaire à l’aune des prochaines élections européennes. Pourquoi ? Tout simplement, parce que nous sommes désormais inscrits collectivement dans une guerre d’influence avec des acteurs plus diversifiés qu’autrefois. »

Guerre d’influence ! Le terme n’est pas anodin. Et Thierry Vautrin d’enfoncer le clou sans ménagement : « Pour la France, 2013 constitue une formidable fenêtre d’opportunité à la veille des prochaines échéances électorales. Remettre à plus tard cette nouvelle politique d’influence serait une erreur stratégique de tout premier plan qui nous ferait perdre de cinq à dix ans car cette guerre d’influence est devenue majeure avec un jeu d’alliances au sein des 27, bientôt 28, beaucoup plus important que par le passé. » Le mérite de Thierry Vautrin est de ne pas se cantonner à dresser une liste des mesures techniques qu’il faudrait prendre pour mener des opérations d’influence et de contre-influence au profit des intérêts français. Il va bien plus loin et porte le débat sur le plan stratégique. Ainsi, il n’hésite pas à déplorer que, longtemps, « les pouvoirs publics ont considéré que la présence française dans les institutions européennes permettait largement de s’exonérer d’une réflexion stratégique en matière d’influence. » Il y a donc urgence à agir, d’autant que « les grands Etats membres de l’Union européenne disposent d’un avantage comparatif en termes d’influence. »

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

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