Olivier de Maison Rouge

 

17 décembre 2014 – La guerre économique est bel et bien là

« La paix est un souhait, la guerre est un fait ». C’est par un éditorial choc que Pascal Gauchon, rédacteur en chef de Conflits, revue de géopolitique aussi audacieuse que sérieuse – www.revueconflits.com – ouvre le dossier de la guerre économique. Normalien, directeur de la collection Major destinée aux grandes écoles (PUF, Presses universitaires de France), cofondateur du Festival de géopolitique de Grenoble, Pascal Gauchon a regroupé de multiples contributions pour ce numéro hors-série qui ne pratique pas la langue de bois. Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de guerre économique et l’un des pionniers de l’intelligence économique, explique ainsi clairement que pour avoir un devenir, encore nous faut-il réapprendre à penser en termes de puissance. La guerre économique est à ses yeux « l’expression extrême des rapports de force non militaires. Si l’on essaie de hiérarchiser les rapports de force, les deux qui me paraissent les plus importants dans l’histoire de l’humanité tiennent à la guerre et à l’économie. Cela ne veut pas dire qu’il n’en existe pas d’autres – culturels, religieux, diplomatiques… Mais ce sont ces deux formes de guerre qui comptent le plus si l’on regarde l’histoire longue, les autres passent au second plan, sont moins lourdes. » Lire la suite

 

N°48 – Octobre 2013 – Les avocats, acteurs économiques d’influence

En septembre, la revue ACE – Avocats conseils d’entreprises – m’a très aimablement ouvert ses colonnes pour réfléchir sur le rôle des avocats dans la mise en œuvre de stratégies d’influence. Hier ignorée, l’intelligence économique commence à gagner ses lettres de noblesse dans le monde des avocats. Et l’on ne peut que s’en réjouir. De fait, depuis l’affaire Snowden, les choses bougent. Le discours jugé paranoïaque hier est maintenant perçu comme exact et prémonitoire. Aujourd’hui, on perçoit mieux et surtout positivement, les concepts de veille concurrentielle, de sécurité économique, d’influence et de préservation des intérêts vitaux des entreprises. Ces éléments constituent autant de priorités car ils signent dans les faits la volonté française de maintenir son rang de grande puissance économique et technologique dans un monde de concurrence où tous les coups sont permis. Lire la suite

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