De Gaulle
N°144 – Mai 2023 – Quand influence rime avec décadence, quand communication rime avec consommation : le décryptage de Patrick Buisson
« Là où le fascisme et le communisme avaient historiquement échoué, le totalitarisme consumériste s’est imposé en substituant à l’homo faber l’homme fabriqué. Il ne s’agit plus d’un enrégimentement superficiel mais d’un enrégimentement qui vole et change les âmes, les façons de vivre et de penser, diffuse de nouveaux modèles culturels. » Avec Décadanse (Albin Michel, 2023), Patrick Buisson poursuit son analyse critique de la modernité. Journaliste, reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de stratégie politique, ayant conseillé les plus hauts personnages à la tête de l’État – au premier rang desquels Nicolas Sarkozy – il sait aussi faire œuvre d’historien et de sociologue. Décadanse évoque la chanson-culte de Serge Gainsbourg au début des années 1970. Or, derrière l’apologie de l’individu-roi, gavé de sexe et de consommation, les leviers d’influence médiatiques formatent plus que jamais les pensées. Lire la suite
N°140 – Janvier 2023 – Géopolitique : retrouver puissance et influence passe par la claire conscience du réel – Le décryptage de Jean-Baptiste Noé
« Tel est donc le drame de l’Europe actuelle : être plongée dans un sentimentalisme puéril et infantilisant qui non seulement l’empêche d’affronter les guerres véritables, mais la conduit à mener des guerres étrangères dans lesquelles elle n’aurait pas dû intervenir. » Docteur en histoire, professeur de géopolitique et d’économie politique, Jean-Baptiste Noé est aussi le directeur de la revue Conflits, www.revue-conflits.com/. Il a récemment publié Le déclin d’un monde – Géopolitique des affrontements et des réalités (L’Artilleur/Bernard Giovanangeli Éditeur, septembre 2022), où il met en évidence la déconnexion croissante des Européens face aux mutations en cours sur la scène internationale. A ce refus du réel s’ajoutent une idéologie hors sol et une vision européo-centrée qui risquent fort d’aboutir à notre éviction des enjeux majeurs de la planète, et ce, sans même en avoir conscience. Lire la suite
N°129 – Janvier 2022 – Recycler ses ex-ennemis pour optimiser sa puissance et son influence : un cas pratique décrypté par Eric Branca
1945. Sur les ruines d’une Europe martyrisée, services occidentaux et soviétiques se livrent une guerre de vitesse pour récupérer les ex-élites techniques du III° Reich, les « blanchir » et utiliser leurs compétences dans une Guerre froide alors naissante. Les industries spatiales américaine comme soviétique en seront la preuve bien concrète, les programmes Spoutnik ou Apollo étant pilotés par d’ex-ingénieurs de la SS ! C’est cette course à la puissance et à l’influence – et l’organisation des réseaux qui s’y rapportent – que décrit minutieusement l’historien et journaliste Eric Branca dans son dernier opus Le roman des damnés – Ces nazis au service des vainqueurs après 1945 (Perrin, 2021). Lire la suite
N°85 – Septembre 2017 – La guerre secrète de Washington contre de Gaulle, cas d’école du soft power américain : le décryptage d’Eric Branca:
Historien et journaliste, Eric Branca vient de consacrer une étude très documentée à la lutte d’influence qui, durant près de trente ans, opposa les Etats-Unis au général de Gaulle (L’ami américain – Washington contre de Gaulle, 1940-1969, Perrin, août 2017). Au-delà des révélations majeures que contient l’ouvrage, nourri des documents déclassifiés qu’a pu consulter l’auteur, ce récit illustre surtout la stratégie déployée par l’hyperpuissance américaine quand un allié, si loyal soit-il à ses engagements, refuse d’abdiquer ses intérêts vitaux. Lire la suite
N°84 – Juillet – Août 2017 – Dix ans de politique étrangère atlantiste ou une diplomatie sous influence : le décryptage d’Hadrien Desuin
Comment, en l’espace d’une décennie, la France a-t-elle pu renier les vestiges de son héritage gaullien pour se soumettre aux visées d’un réseau néoconservateur ultra-atlantiste, qui a réorienté de fond en comble notre politique étrangère ? Dans son essai La France atlantiste (Cerf, 2017), Hadrien Desuin explique comment ce courant a procédé à une surenchère permanente à l’égard des Etats-Unis, politique qui, in fine, s’est révélée être un désastre pour notre pays. Lire la suite
N°54 – Avril 2014 – L’influence de la France sur la scène internationale : le décryptage de Michel Foucher
Géographe, professeur des universités enseignant à l’École normale supérieure de Paris et titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales, Michel Foucher a aussi été ambassadeur de France et conseiller du ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. Spécialiste des frontières, il vient de publier un Atlas de l’influence française au XXIe siècle (Robert Laffont/Institut français, 2013). Pour lui, partager des idées, des initiatives, des actions, tel est le fondement de l’influence. Lire la suite
N°49 – Novembre 2013 – Identité, influence, puissance : face à la mondialisation, le plaidoyer pour la diversité d’Hervé Juvin
Essayiste et économiste français, Hervé Juvin vient de publier La grande séparation – Pour une écologie des civilisations (Le Débat / Gallimard). La biodiversité est aujourd’hui portée aux nues. Avec raison. Mais qu’en est-il de la diversité humaine, diversité des cultures, de la façon de vivre, d’aimer, d’être et de penser ? Qu’en est-il de cette polyphonie des valeurs ? Lire la suite
26 août 2013 – La perte d’influence de la France à l’international est-elle imputable à l’autisme de nos élites ?
« La France a beaucoup d’influence culturelle. Mais politiquement elle ne compte pas beaucoup sur l’échiquier mondial. Elle a eu la chance d’être admise dans le club des pays victorieux après la guerre et d’obtenir un siège au Conseil de sécurité. Mais, aujourd’hui, à l’heure de la montée en puissance de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Indonésie, la France a perdu de son influence, quand bien même elle est intervenue au Mali. Elle ne joue plus aucun rôle dans les grands dossiers de la planète (Moyen-Orient, Corée du Nord, Iran…). Son économie est si faible qu’elle ne peut pas poursuivre son investissement dans le militaire. » Ce constat de perte d’influence, Ezra Suleiman, professeur de sciences politiques à l’université de Princeton, fin connaisseur de l’Europe et de la France, l’impute en grande partie à des élites françaises fermées sur elles-mêmes et coupées du réel (L’élite aurait intérêt à s’ouvrir plus, Le Monde, 25/08/13). Une analyse pour le moins pertinente qui mérite d’être examinée à la loupe par les spécialistes de l’influence. Lire la suite