Lettres mensuelles
N° 70 – Février 2016 : Migrations, géopolitique, communication et influence : le décryptage de Gérard-François Dumont
Professeur à l’université de Paris-Sorbonne, le recteur Gérard-François Dumont est un spécialiste incontesté des questions démographiques et géopolitiques. A l’heure où l’Europe connaît une vague sans précédent de flux migratoires, il pointe du doigt non seulement le traitement déconnecté des réalités, par les médias comme par les autorités politiques, nationales ou européennes, mais aussi l’absence de vision stratégique et de réalisme de l’Union européenne en matière de contrôle des frontières et de maîtrise des mouvements de populations.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, le recteur Gérard-François Dumont montre clairement que « ce déficit de transparence et de communication fait que les citoyens ne comprennent pas, s’inquiètent et n’ont plus confiance. Il est donc urgent de remettre les choses à plat et de prendre en compte les réalités pour établir de bons diagnostics. » De fait, plus que jamais se pose aujourd’hui crûment la question du devenir de l’Europe.
N° 69 – Janvier 2016 : Nos armées au défi de l’influence : hard et soft power sont intimement liés, le décryptage du Général Vincent Desportes
« L’influence n’existe que si elle est basée sur de solides réalités, économiques et militaires en particulier. Le monde est, et restera, un espace d’affrontement armé des volontés. » Tel est le constat dressé par le général (r) Vincent Desportes, qui vient de publier La dernière bataille de France (Le Débat/Gallimard). De fait, en matière de défense, sécurité et relations internationales, puissance et influence sont intimement liées.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, le général Desportes montre aussi que c’est dans les débats d’idées que se joue aujourd’hui l’avenir de notre puissance. En janvier 2013, il rappelait déjà dans nos colonnes (C&Inf n°40) à quel point l’influence s’imposait comme une arme redoutable, que les armées devaient s’approprier et maîtriser. Une orientation confirmée tout récemment par le Chef d’Etat-Major des Armées, le général Pierre de Villiers, pour qui l’influence constitue désormais un nouveau champ d’action. Un retour au réalisme dont on ne peut que se réjouir pour nos armées et notre pays.
Communication & Influence – n° 68 – décembre 2015 – La communication d’influence et l’entreprise : le décryptage en vidéo de Bruno Racouchot
Expliquer en 11 minutes ce qu’est la communication d’influence, quelles sont ses cibles, sa logique, les retours sur investissement que l’on peut en attendre, tel est l’objet de la vidéo que vous allez découvrir. En effet, Jérôme Bondu, président du club IES (Intelligence économique et stratégique) et directeur de la société Inter-Ligere, m’a très courtoisement invité à m’exprimer sur ce sujet dans le cadre de son émission ActuEntreprise.
N° 67 – Octobre 2015 – Le sursaut ou le chaos : Thibault de Montbrial décrypte le terrorisme, entre droit, sécurité et jeux d’influence
Avocat pénaliste au barreau de Paris, fin connaisseur des questions de renseignement et de terrorisme, fondateur du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, Thibault de Montbrial a publié en juin dernier Le sursaut ou le chaos (Plon). Refusant la langue de bois, il prône un durcissement des dispositifs, notamment juridiques, contre les djihadistes français.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Thibault de Montbrial précise très clairement : « Pour gagner cette guerre, il nous faut avant tout regarder la réalité en face, nommer les choses clairement, et susciter un projet collectif articulé clairement autour de valeurs. La lutte contre le terrorisme n’est pas qu’une affaire de technique, de droit et de renseignement. La dimension influence – entendons mentale, psychologique, philosophique – est essentielle puisque c’est sur le vide de nos sociétés que prospère le terrorisme islamiste. »
N° 66 – Juin 2015 : Jeux d’influence et d’idées dans la société du vide et de l’éphémère : le décryptage de Gilles Lipovetsky
Sociologue de renom, Gilles Lipovetsky s’est fait connaître dès les années 80 par ses travaux précurseurs sur le vide de nos sociétés et leur propension à s’immerger dans l’éphémère. Il vient de signer une analyse très fine, De la légèreté (Grasset), où il met en relief le rôle des idées, des jeux d’influence et plus généralement du soft power dans notre monde.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Gilles Lipovetsky explique que si nos sociétés veulent retrouver leur équilibre et relever les défis à venir – dont le terrorisme – elles doivent au plus vite retrouver un juste équilibre entre hard et soft power. Et surtout redonner du sens et des repères à nos concitoyens, anxieux de voir prospérer l’empire du vide et de l’éphémère. Face à l’hyperviolence de l’hypermodernité, il n’y a pas de leçons de morale à donner ou recevoir. Soyons bien plutôt concrets et réalistes.
N° 65 – Mai 2015 : Les mille facettes de l’influence : le décryptage de Ludovic François et Romain Zerbib
Ludovic François et Romain Zerbib, docteurs en sciences de gestion et respectivement professeur affilié à HEC Paris et professeur au groupe IGS, viennent de diriger Influentia, un gros travail dédié au décryptage des stratégies d’influence (éditions Lavauzelle), nourri par de nombreuses contributions d’experts – dont quelques grandes signatures d’outre-Atlantique comme Joseph Nye ou Noam Chomsky.
Dans l’entretien qu’ils ont accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Ludovic François et Romain Zerbib expliquent que, si l’influence n’est pas toujours intentionnelle, les processus d’influence sont eux, en revanche, souvent instrumentalisés. D’où leur approche des stratégies d’influence comme une allocation de ressources informationnelles et une mobilisation de vecteurs visant à orienter les attitudes et les comportements d’individus ou de publics en agissant sur leurs perceptions.
N° 64 – Avril 2015 : Quête de sens et influence dans un monde en manque de repères : le décryptage de Thierry de Montbrial
Polytechnicien, ancien ingénieur général au Corps des Mines, docteur en économie de l’université de Berkeley (Californie), Thierry de Montbrial est le président de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et l’un des plus fins connaisseurs de la sphère complexe des relations internationales. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, il vient de publier Une goutte d’eau et l’océan – Journal d’une quête de sens (Albin Michel).
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Thierry de Montbrial met en relief les liens qui unissent sens et influence, ce dernier concept apparaissant comme délicat à cerner et difficilement mesurable, se pensant essentiellement dans le temps long. Selon lui, pour retrouver toute son influence, la France doit prioritairement engager de profondes réformes économiques, afin de redonner des moyens à sa défense et à sa diplomatie.
N° 63 – Mars 2015 – Big Brother et le dressage des peuples via le soft power : le décryptage de Laurent Obertone
En 2013, le journaliste et écrivain Laurent Obertone s’est fait connaître du grand public avec un document choc, La France Orange mécanique, (éditions Ring), où il décrivait une France livrée à l’ensauvagement et à la pure violence. Dans la foulée, il signe aujourd’hui La France Big Brother, (éditions Ring), où il dissèque un système de domination des peuples via l’usage intensif du soft power. Deux livres qui ont suscité de nombreuses polémiques mais qui ont le mérite d’engager une réflexion de fond sur notre devenir. Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Laurent Obertone décortique la « machine à dresser les peuples ». Il montre à partir de quel socle mental sont élaborés les messages, comment ils circulent et formatent les esprits, rendant toujours plus ardu le travail de la pensée et délicat l’exercice de la liberté.
N° 62 – Février 2015 : Renseignement et influence, information et action : le décryptage d’Eric Denécé
Spécialiste du monde du renseignement, alliant la connaissance des actions de terrain à l’analyse stratégique, Eric Denécé est le directeur du CF2R, le Centre français de recherche sur le renseignement (www.cf2r.org). Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Eric Denécé rappelle que l’influence se situe au cœur même des pratiques du renseignement, puisque les services spéciaux ont par nature vocation à exercer une influence clandestine au profit de l’Etat qu’ils servent. Une tâche d’une immense complexité dans un univers où les décideurs, dépouillés de toute vision stratégique, sont prisonniers de leurs dogmes, des médias, de « l’air du temps » et du règne de l’immédiateté. Lucide sur la perte d’influence de nos services, Eric Denécé n’en ouvre pas moins d’intéressantes pistes de réflexion en plaidant pour un retour urgent et vigoureux au réalisme.
N° 61 – Janvier 2015 : L’influence, paramètre-clé d’une nouvelle typologie des relations internationales : le décryptage d’Hubert Védrine
Comme conseiller diplomatique puis secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine a passé quatorze années aux côtés de François Mitterrand au cur du palais présidentiel, avant d’être cinq années durant ministre des Affaires étrangères sous la cohabitation Chirac/Jospin. Fin connaisseur des relations internationales, il a dès l’an 2000 intégré la dimension influence dans une typologie innovante et réaliste. Lire la suite
« Page précedente — Page suivante »
