N°134 – Juin 2022 – Tyrannie et dictature, derrière l’injonction communicationnelle, le contrôle des esprits : le décryptage de Philippe Bornet

Publié le 30 juin 2022 par Bruno Racouchot

« Nous voyons bien que, de nos jours, la rhétorique ou la dialectique authentiques n’ont plus droit de cité. Ce qui prédomine, c’est l’émotionnel et la réponse pavlovienne à des mots-clés et des images qui agissent sur nos contemporains comme des stimuli permanents, inhibant toute capacité de réflexion. Dès lors, la communication apparaît comme une injonction. »

Médecin, journaliste et historien, Philippe Bornet a publié en mars Aujourd’hui la tyrannie (Presses de la Délivrance) qui fait écho à son Demain la dictature (même éditeur, 2018). Confondu – à tort – avec le tyran, le dictateur est devenu un symbole du « Mal », du moins si l’on se situe dans le camp (occidental) du « Bien ». Cette ligne de fracture sociétale et géopolitique existe de par l’articulation d’un vaste ensemble communicationnel qui définit ce qu’il est permis de penser ou non.

Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Philippe Bornet rappelle que l’émotion est le contraire de la raison et que « les médias, et les réseaux sociaux en particulier, par leur immédiateté et leur comportement passionnel à l’extrême, constituent un levier puissant de contrôle des esprits par le jeu d’exclusion-inclusion qui est le leur. »

Bruno Racouchot, directeur de Communication & Influence

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