Philippe Bornet
31 octobre 2024 – Quand la génétique permet de démonter deux siècles plus tard une opération de manipulation politique de haut vol : le cas Napoléon. Le décryptage de Gérard Lucotte.
Compte tenu du contexte géopolitique extrêmement violent existant en Europe au tout début du XIXème siècle après les guerres napoléoniennes et la défaite de Waterloo (18 juin 1815), nombreuses furent les interrogations qui fleurirent quant à la cause de la mort de Napoléon en exil à Sainte Hélène en 1821. Spécialiste de l’ADN ancien et internationalement connu pour le séquençage du chromosome Y, auteur de centaines d’articles scientifiques, professeur à l’Ecole d’anthropologie de Paris – établissement supérieur des sciences anthropologiques, fondé en 1875 et reconnu d’utilité publique – Gérard Lucotte a travaillé douze ans sur le sujet. Il vient de publier, en compagnie du docteur Philippe Bornet, Qui a tué Napoléon ? (Max Milo éditeur, Paris, 2024, préface de Jean Tulard). Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il montre comment la connaissance de la génétique permet de décortiquer une authentique opération de manipulation et désinformation à des fins géostratégiques… il y a de cela deux siècles. Avec – sans doute – des leçons à tirer pour aujourd’hui. Lire la suite
N°134 – Juin 2022 – Tyrannie et dictature, derrière l’injonction communicationnelle, le contrôle des esprits : le décryptage de Philippe Bornet
« Nous voyons bien que, de nos jours, la rhétorique ou la dialectique authentiques n’ont plus droit de cité. Ce qui prédomine, c’est l’émotionnel et la réponse pavlovienne à des mots-clés et des images qui agissent sur nos contemporains comme des stimuli permanents, inhibant toute capacité de réflexion. Dès lors, la communication apparaît comme une injonction. »
Médecin, journaliste et historien, Philippe Bornet a publié en mars Aujourd’hui la tyrannie (Presses de la Délivrance) qui fait écho à son Demain la dictature (même éditeur, 2018). Confondu – à tort – avec le tyran, le dictateur est devenu un symbole du « Mal », du moins si l’on se situe dans le camp (occidental) du « Bien ». Cette ligne de fracture sociétale et géopolitique existe de par l’articulation d’un vaste ensemble communicationnel qui définit ce qu’il est permis de penser ou non. Lire la suite