Vide stratégique

 

N° 58 – Septembre 2014 : Idéologies, communication et terrorisme dans le jeu complexe des relations internationales : le décryptage d’Alain Bauer

La menace terroriste est aujourd’hui omniprésente et polymorphe. Sa portée se trouve amplifiée par la croissance exponentielle des moyens de communication qui raccourcissent le temps et l’espace. Décapitations et mutilations sont mises en scène pour provoquer l’effroi et choquer, donc faire passer un message. À l’heure où l’inquiétude croît, il nous a semblé utile de demander à Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et Métiers, ce qu’il en pensait, puisqu’il vient de signer récemment, avec Christophe Soullez – lui aussi criminologue – un ouvrage destiné au grand public intitulé Le terrorisme pour les Nuls (Éditions First). Lire la suite

 

24 juin 2014 – Stratégie, puissance et influence : les clés de la renaissance française

« Peut-être avons-nous jeté un peu vite aux oubliettes de l’Histoire cet acharnement du général de Gaulle à préserver la France des influences extérieures qui pouvaient avoir une incidence négative sur sa destinée. » Ce constat est dressé par Christian Harbulot, l’un des meilleurs spécialistes français de l’intelligence économique, dans son tout dernier ouvrage, Sabordage – Comment la France détruit sa puissance (Editions François Bourin, avril 2014, 140 p., 14 €). Il amène bien évidemment à une réflexion de fond sur la capacité qui est la nôtre aujourd’hui à poursuivre notre histoire. Avons-nous seulement la volonté de vivre ? Avons-nous seulement le courage de regarder le monde de façon lucide ? Il est permis d’en douter. Pour résister aux influences extérieures néfastes, il faudrait encore faire preuve d’un certain pragmatisme, se traduisant dans les faits par l’affirmation tranquille d’une volonté de puissance. Pour le fondateur de l’Ecole de guerre économique, il est des règles immuables. Même « au XXIe siècle, la survie d’un peuple reste toujours conditionnée par la capacité d’un Etat à résister aux menaces extérieures et intérieures. Tourner le dos à la puissance, c’est prendre tout simplement le risque d’être soumis au diktat d’une puissance étrangère ou de sombrer dans le chaos en cas de désintégration de la société civile. »  Il est clair que notre pays ne peut faire l’économie d’une réflexion sur son devenir stratégique, et qu’il ne pourra exercer d’influence s’il ne recouvre pas au préalable sa puissance. Son existence même en dépend. Il s’agit là d’un choix vital, au sens premier du terme. Lire la suite

 

N° 35 – Juillet 2012 – La pensée et l’influence confrontées au défi du vide stratégique : le décryptage de Philippe Baumard

Professeur des universités (Stanford, Polytechnique), Philippe Baumard est également président du conseil scientifique du Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique (CSFRS). Spécialiste reconnu de la guerre cognitive et de la guerre de l’information, il vient de publier Le vide stratégique (CNRS Editions, 2012). Enfermés dans notre fétichisme technologique, obsédés par les performances à court terme, nous ne savons vers quel destin nous voulons tendre. D’où une économie hystérique et erratique, un malaise profond de nos sociétés et de nouvelles menaces qui surgissent sans relâche.

Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Philippe Baumard dresse un diagnostic sévère de ce vide stratégique mais ouvre aussi des voies conjuguant réflexion et action. Avec un mot d’ordre : faire impérativement preuve de réalisme offensif.

Cités dans ce numéro : Philippe Baumar,  Colonel Jean-André Benvenuti, Carl Von Clausewitz, Mike Davis, Bob Diamond, Héraclite d’Ephèse, Bo Hedberg, Blaise Pascal, Ali Yakhlef.

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