Revue internationale d’intelligence économique

 

N°124 – Juillet 2021 – Stratégies-réseaux et opérations d’influence : piloter l’intrication du numérique et du réel. Le décryptage de Christian Marcon

Qu’est-ce qu’un réseau ? Quelles en sont les forces et les limites ? Que signifie « faire du réseau » ? Qu’est-ce qui distingue l’influence de la manipulation dans les forces à l’œuvre au sein des réseaux ?… Professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’IAE-Université de Poitiers, Christian Marcon vient, en compagnie de son collègue Nicolas Moinet, de publier Stratégies Réseaux (VA Editions, 2021). Pour eux, toute action réseau, numérique ou pas, exige au préalable d’avoir une stratégie et quelque chose à dire. Sans quoi, cela tourne à vide. De plus, le réseau n’est pas seulement numérique. C’est son intrication avec le réel qui crée une dynamique vertueuse. A leurs yeux, « développer un réseau, ce n’est pas constituer un stock, mais créer du mouvement. Un mouvement qui passe par vous au lieu de vous ignorer. » De fait, le réseau apporte et engage tout à la fois. Lire la suite

 

N°117 – Décembre 2020 – Censure et autocensure vs débats d’idées et jeux d’influence : le décryptage d’Alain de Benoist

« La censure n’est plus principalement le fait des pouvoirs publics, mais des grands médias. » Si l’on ajoute à ce constat la bonne conscience que reven­diquent les censeurs contemporains et la férule du « politiquement correct » venu d’outre-Atlantique, on tient là les trois facteurs-clés expliquant la nature réelle du système de censure et auto­censure qui, aujourd’hui, verrouille de plus en plus notre société. Tel est en tout cas le constat dressé par l’es­sayiste Alain de Benoist dans l’un de ses récents ouvrages, La chape de plomb – Une déconstruction des nouvelles censures (Editions La Nouvelle Librai­rie, 2020). Celui qui s’impose depuis plus de quarante ans comme l’un des acteurs majeurs des débats d’idées en France livre ici un réquisitoire sévère. Lire la suite

 

20 février 2014 – Prise de décision, résistance au changement et leviers d’influence

« Mes travaux s’intéressent pour l’essentiel aux différents processus de résistance au changement. Je tente de comprendre comment nous en arrivons à être influencés, pas seulement par les autres mais aussi par nous-mêmes. Notamment en me penchant sur cette face obscure de la prise de décision dans laquelle nous sommes amenés à décider en prenant appui sur des normes, des routines et des habitudes que l’on appelle en psychologie, préjugés et stéréotypes. Parfois au détriment du libre arbitre, puisque nous sommes dans l’illusion. » Ce constat ouvre une intéressante tribune publiée par Patrice Georget, maître de conférences en psychologie sociale à l’université de Caen, dans les colonnes de l’hebdomadaire Le nouvel Economiste (n° 1701 du 14/02/14). Patrice Georget cherche ainsi à comprendre comment nous réagissons « lorsque nous sommes stressés, saturés d’informations. Cette baisse de vigilance nous amène à décider dans l’incertitude, en l’absence de sens critique, car des réflexes automatiques vont piloter le comportement. » Nous sommes donc influencés par des pensées que nous considérons comme naturelles, justes et acquises.  Lire la suite

 

17 décembre 2013 – Un exemple d’influence positive en opérations extérieures : Radio Surobi en Afghanistan

L’une de nos dernières notes, Opérations d’environnement d’hier et d’aujourd’hui : de l’Algérie à l’Afghanistan (05/12/13), a suscité nombre de réactions, prouvant l’intérêt que nos lecteurs portent à ces questions. Pour enrichir le débat sur ce sujet des opérations d’influence en opérations extérieures, on peut ici évoquer le témoignage récemment paru de Raphaël Krafft, Captain teacher – Une radio communautaire en Afghanistan (éditions Buchet Chastel, septembre 2013). Journaliste, l’auteur s’est engagé en 2009 dans l’armée française pour aider la Légion étrangère à créer une radio communautaire dans une zone reculée de l’Afghanistan. La question centrale qui se pose ici est celle de la nature même des opérations liées au soft-power : quelles sont les limites des opérations d’influence ? Comment privilégier l’indépendance d’esprit des participants et jouer la carte d’une influence positive ? Doivent-elles se distinguer clairement des opérations grises – voire noires – qui peuvent compromettre le rayonnement réel et les bonnes relations que l’on cherche à établir sur le long terme ? Ou au contraire, doit-on envisager de les combiner, si toutefois cela se révèle être possible et opportun ?… Bref, comme dans nombre d’opérations d’influence, les vecteurs utilisés comptent moins que la définition initiale de la ligne stratégique retenue. Lire la suite

 

N° 41 – Février 2013 – Guerre économique, temps durs et idées molles

Notre pays, qui dispose pourtant d’un fantastique potentiel en matière d’innovation et de créativité, se trouve aujourd’hui littéralement paralysé par la pensée convenue, qui inhibe au quotidien les raisonnements et les comportements. De fait, si nos entreprises veulent reprendre la main dans la guerre économique, elles doivent d’abord commencer par penser et agir autrement. Quand les temps sont durs, il faut en finir avec les idées molles. D’où le recours à l’influence.

Alain Juillet, ancien Haut Responsable à l’Intelligence économique auprès du Premier ministre, et Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, ont ainsi proposé à Ludovic François, professeur à HEC et directeur de la Revue internationale d’intelligence économique, une réflexion de fond portant sur les stratégies d’influence face à la pensée convenue. Elle montre en quoi l’influence constitue, pour les Etats comme pour les entreprises, une arme de choix dans la guerre économique.

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

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