Régis Debray

 

N°143 – Avril 2023 – L’éternel retour de la guerre ou comment les idées influent sur la perception du réel : le décryptage d’Alain Bauer

« Voici donc venu le temps d’appréhen­der le monde tel qu’il est plutôt que de l’ignorer, de le comprendre plutôt que de le rêver […]. De préparer la guerre qui vient pour retenir la paix qui s’en va. De s’employer à faire l’Histoire pour n’être pas dévoré par elle. » Professeur titulaire de la Chaire de Criminologie du Conservatoire National des Arts et Métiers, Alain Bauer vient de publier un opus au titre volontairement provoca­teur mais ô combien juste : Au com­mencement était la guerre (Fayard, 2023). Il y décortique une mondialisa­tion qui se voulait prétendument heu­reuse et se révèle être in fine une globa­lisation piteuse. « Maintenant qu’avec l’illusion du bonheur s’effondre celle d’une civilisation mondiale, mainte­nant que la guerre entre partout en tension avec la paix dans la renais­sance sanglante de l’Histoire, il est temps de découvrir qu’il y a une guerre et quels sont ses visages. » Lire la suite

 

N°94 – Juin 2018 – Les grands théoriciens de la géopolitique face à l’articulation puissance/influence : le décryptage de Florian Louis

Professeur agrégé d’histoire, enseignant en classes préparatoires aux grandes écoles, Florian Louis achève à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS, Paris) une thèse portant sur les origines de la géopolitique. Il est l’auteur d’un ouvrage qui fait référence en la matière, Les grands théoriciens de la géopolitique (Belin), dont la troisième édition entièrement revue vient de paraître. Et il publie en septembre aux PUF un volumineux manuel d’introduction aux enjeux internationaux actuels : Histoire, géographie et géopolitique du monde contemporain. Lire la suite

 

N°84 – Juillet – Août 2017 – Dix ans de politique étrangère atlantiste ou une diplomatie sous influence : le décryptage d’Hadrien Desuin

Comment, en l’espace d’une décennie, la France a-t-elle pu renier les vestiges de son héritage gaullien pour se soumettre aux visées d’un réseau néoconservateur ultra-atlantiste, qui a réorienté de fond en comble notre politique étrangère ? Dans son essai La France atlantiste (Cerf, 2017), Hadrien Desuin explique comment ce courant a procédé à une surenchère permanente à l’égard des Etats-Unis, politique qui, in fine, s’est révélée être un désastre pour notre pays. Lire la suite

 

3 juillet 2013 – Snowden, OTAN, hard et soft powers : l’analyse de Patricia Adam

L’affaire Snowden constitue un excellent point de départ pour réfléchir non seulement à la place de la France dans l’OTAN, mais aussi à l’articulation des rapports entre hard et soft powers entre « alliés ». A ce titre, il est intéressant de se reporter à l’interview de Patricia Adam publiée récemment dans la revue Défense (Union IHEDN, N° 162, mai – juin 2013). La présidente de la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale conforte à cette occasion le positionnement qui était le sien dans l’entretien qu’elle avait accordé à Communication & Influence en mars dernier. Dans Défense, Patricia Adam rappelle qu’en matière de politique étrangère, elle « considère que la France est une puissance d’un rang suffisant pour revendiquer une liberté de pensée et une autonomie de décision et d’action sur la scène internationale. Cette politique traditionnelle fait l’objet d’une convergence, sinon parmi tous les députés, du moins au sein de la commission que je préside. Elle se caractérise par plusieurs déterminants républicains : primat du politique, refus de l’impérialisme et de la confrontation entre blocs, multilatéralisme, respect de la souveraineté et du droit international. » Or, avec l’affaire Snowden, les masques tombent ! Si nous sommes sous surveillance étroite, quid de notre appartenance à l’OTAN ? Quid de notre souveraineté ? Quid de notre rayonnement et de notre influence ?  Lire la suite

 

N° 25 – Septembre 2011 – Nucléaire, influence, indépendance ; Les idées et la technique ; Les combats du nucléaire.

« Les combats du nucléaire ». Tel est le titre d’une tribune publiée récemment dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles par Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication. « Basculements politiques en série dans les pays arabes, fragilisant les équilibres régionaux ; montée en puissance de groupes terroristes liés au crime organisé dans les zones sahéliennes, riches en minerais indispensables à nos industries de pointe ; lignes de fracture politiques majeures au sein même de l’Union européenne sur la délicate question du nucléaire… Les enjeux liés à l’énergie ont transformé cet été la scène des relations internationales en un chaudron bouillonnant.[…] Or, ce n’est pas sur le seul plan technique que vont se jouer ces combats qui engagent notre indépendance. Que nos ingénieurs soient parmi les plus brillants du monde et que notre industrie nucléaire soit un exemple à l’échelle mondiale est une chose. Mais comment pourrons-nous faire face à des menées de déstabilisation, désinformation, manipulation si nous nous en tenons au seul plan technologique, en nous appuyant sur une simple communication classique ? Il est aujourd’hui urgent d’intégrer ces paramètres dans notre raisonnement stratégique. »

Cités dans ce numéro : Régis Debray, François Géré, Bruno Tertrais.

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DOSSIER HORS SERIE N° 4 – Janvier 2011 – Stratégies d’influence, le décryptage de Marie-France Garaud.

Conseiller-maître honoraire à la Cour des comptes, Marie-France Garaud est connue pour avoir exercé les fonctions de conseiller politique, d’abord auprès de Jean Foyer, Garde des Sceaux de 1962 à 1967, du temps du Général de Gaulle, ensuite auprès de Georges Pompidou, Premier Ministre puis Président de la République. Et aussi pour avoir participé, toujours auprès de Pierre Juillet, à la création du RPR présidé par Jacques Chirac.

A l’heure où elle vient de publier Impostures politiques, (Plon), vigoureux plaidoyer pour un retour en force du politique, elle a accordé un long entretien à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, dans lequel elle analyse les sphères respectives de l’influence et de la puissance, tout en disséquant les forces qui interagissent entre elles.

Cités dans ce numéro : Jean Bodin, Régis Debray, Jean Foyer, Louis Garaud, Marie-France Garaud, Vladimir Jankelévitch, Alain Juillet, Philippe Seguin.

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