Jean-François Gayraud

 

N°81 – Mars 2017 – Penser l’influence dans les rapports de force de la guerre économique : de la compétition aux manœuvres criminelles

Les habits neufs de l’impérialisme : tel est le titre du dossier proposé ce mois-ci par la revue Sécurité globale. Dans cet ensemble, il m’a été demandé d’intervenir sur le thème Penser l’influence dans les rapports de force de la guerre économique : de la compétition aux manœuvres criminelles. Comme vous pourrez le constater dans les pages qui suivent, l’influence, comme Janus, offre deux faces, l’une positive, l’autre négative. Et la frontière est parfois ténue entre la volonté de remporter une bataille économique et l’utilisation proprement mafieuse des moyens qu’offre la guerre de l’information. Où s’arrête la compétition ? Où commence le crime ? Lire la suite

 

N° 79 – Janvier 2017 : Criminalité financière, opérations d’influence et guerre économique : le décryptage de Jean-François Gayraud

Docteur en droit pénal, commissaire divisionnaire – chef-adjoint de l’UCLAT, Unité de coordination de la lutte antiterroriste – Jean-François Gayraud est un spécialiste internationalement reconnu des questions de géopolitique, de criminologie et de géoéconomie du crime. Dans son dernier ouvrage, L’art de la guerre financière (Odile Jacob, 2016), il met en lumière les réalités des guerres financières et les rouages monstrueux qui ruinent les peuples à travers la planète, au profit d’acteurs financiers devenus omnipotents. Usant cyniquement de leur puissance, ces derniers sont devenus les propriétaires de la plupart des médias, combinant ainsi hard et soft power. Lire la suite

 

03 avril 2013 – Le crime organisé entre fiction et réel

Le crime organisé et les mafias usent des techniques de la communication d’influence pour nourrir leur propre mythologie. Ce constat émane d’un spécialiste qui les connaît bien, le commissaire Jean-François Gayraud, auteur de nombreux ouvrages sur la question, (voir en particulier le dernier, co-écrit avec François Thual, Géostratégie du crime, Odile Jacob, 2012). Dans un entretien sans langue de bois accordé à Jean-François Fiorina, directeur de l’ESC Grenoble, dans le cadre des notes mensuelles de géopolitique (CLES – Comprendre les enjeux stratégiques), il souligne : « Le système, pour des raisons économiques et culturelles, intègre le crime dans le paysage. Ce qui revient symboliquement à le banaliser. Hollywood vend du divertissement, il faut attirer le spectateur. Or la vision de la mafia délivrée  en fait un mythe, mythe qui vient rétroagir sur le réel. La fiction ne se nourrit pas du réel, c’est le réel qui se nourrit de la fiction. Le paradoxe est que les récits mythifiés délivrés par le cinéma ou la littérature concernant la mafia, finissent par nourrir la mythologie des criminels eux-mêmes. » Lire la suite