court-termisme

 

26 août 2013 – La perte d’influence de la France à l’international est-elle imputable à l’autisme de nos élites ?

« La France a beaucoup d’influence culturelle. Mais politiquement elle ne compte pas beaucoup sur l’échiquier mondial. Elle a eu la chance d’être admise dans le club des pays victorieux après la guerre et d’obtenir un siège au Conseil de sécurité. Mais, aujourd’hui, à l’heure de la montée en puissance de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Indonésie, la France a perdu de son influence, quand bien même elle est intervenue au Mali. Elle ne joue plus aucun rôle dans les grands dossiers de la planète (Moyen-Orient, Corée du Nord, Iran…). Son économie est si faible qu’elle ne peut pas poursuivre son investissement dans le militaire. » Ce constat de perte d’influence, Ezra Suleiman, professeur de sciences politiques à l’université de Princeton, fin connaisseur de l’Europe et de la France, l’impute en grande partie à des élites françaises fermées sur elles-mêmes et coupées du réel (L’élite aurait intérêt à s’ouvrir plus, Le Monde, 25/08/13). Une analyse pour le moins pertinente qui mérite d’être examinée à la loupe par les spécialistes de l’influence. Lire la suite

 

04 février 2013 – Sahel et Afghanistan : facteur temps et « soft-power »

Le propre des stratégies d’influence est de se penser et se réaliser sur le long terme. Cela vaut pour les entreprises comme pour les institutions, trop souvent prisonnières du court-termisme. A cet égard, le colonel (ER) René Cagnat, chercheur associé à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et spécialiste reconnu de l’Asie centrale, nous met en garde contre une mauvaise utilisation du facteur temps dans les opérations extérieures. Dans un article récent de janvier 2013, Guerre et pacification au Sahel à la lumière de l’expérience afghane : Conséquences pour le Livre blanc, il s’interroge : comment bâtir une intervention solide quand la plupart des cadres et la troupe sont renouvelés tous les six mois ? Lire la suite