stratégie d’influence
10 juin 2016 – Brésil, une crise révélatrice de la césure entre réalités et interprétations idéologiques
Quand on vit dans le Brésil profond, celui qui produit et travaille, on ne peut qu’être interloqué par la lecture biaisée qu’offre de la situation la majeure partie des médias et observateurs français. Obsédés par une grille de lecture fortement idéologisée, ces derniers croient expliquer l’alpha et l’oméga de la crise par un « complot »… La réalité est à la fois plus simple et plus grave : cette crise est avant tout la conséquence directe de blocages sévères et structurels, inhérents à la société brésilienne. Pour appréhender correctement ce qui se passe au Brésil, il faut lire Brésil, comprendre la crise, le très intéressant travail, lucide, méthodique et dépassionné, récemment réalisé par Christophe-Alexandre Paillard, haut fonctionnaire, maître de conférence à Sciences Po Paris, directeur du domaine « Armement et économie de défense » de l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire), document publié par Diploweb.com. L’examen méticuleux des faits permet de dénouer l’écheveau de jeux d’influence complexes, où, in fine, la communication sur des mythes révolutionnaires a, via les agences de rating, en réalité servi la logique cynique des fonds financiers internationaux. Lire la suite
N° 69 – Janvier 2016 : Nos armées au défi de l’influence : hard et soft power sont intimement liés, le décryptage du Général Vincent Desportes
« L’influence n’existe que si elle est basée sur de solides réalités, économiques et militaires en particulier. Le monde est, et restera, un espace d’affrontement armé des volontés. » Tel est le constat dressé par le général (r) Vincent Desportes, qui vient de publier La dernière bataille de France (Le Débat/Gallimard). De fait, en matière de défense, sécurité et relations internationales, puissance et influence sont intimement liées.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, le général Desportes montre aussi que c’est dans les débats d’idées que se joue aujourd’hui l’avenir de notre puissance. En janvier 2013, il rappelait déjà dans nos colonnes (C&Inf n°40) à quel point l’influence s’imposait comme une arme redoutable, que les armées devaient s’approprier et maîtriser. Une orientation confirmée tout récemment par le Chef d’Etat-Major des Armées, le général Pierre de Villiers, pour qui l’influence constitue désormais un nouveau champ d’action. Un retour au réalisme dont on ne peut que se réjouir pour nos armées et notre pays.
N°52 – Février 2014 – Temps, stratégie, innovation : des paramètres-clés pour les stratégies d’influence appliquées à l’entreprise
Le 24 mars prochain aura lieu, à l’Assemblée nationale, le lancement officiel de l’ouvrage L’intelligence économique au service de l’innovation (éditions Eyrolles). Rédigé sous la direction de Christian Coutenceau, président du groupement Technologies avancées de HEC Alumni, ce livre se fixe pour objectif de mettre nos entreprises et nos territoires en posture d’innovation permanente. Une douzaine d’experts, hommes et femmes de terrain, ont ainsi rédigé 50 fiches pratiques pour optimiser le positionnement de l’entreprise. Lire la suite
7 juin 2013 – L’influence au service des acteurs économiques
« Dans un contexte où la démarche d’influence devient plus complexe et s’impose comme indispensable dans une démarche d’intelligence stratégique pour créer de nouveaux avantages concurrentiels tant pour nos entreprises que pour notre économie, il y a une fenêtre de tir de dix années pour favoriser le positionnement de la France dans les réformes et développements de grande ampleur conduits dans les grands émergents, fenêtre à ne surtout pas rater. » Ce constat, dressé par le SCIE – Service de coordination à l’intelligence économique – de Bercy, a été à l’origine d’un débat entre Nicolas Tenzer, Peer de Jong et moi-même, organisé le 4 avril 2013 à Bercy dans le cadre du Cercle SCISDI – Soutien à la compétitivité par l’intelligence stratégique et le développement de l’influence [Source : IE Bercy, la lettre d’information de l’Intelligence économique des Ministères économiques et financiers, n° 29 – avril 2013]. Lire la suite
20 janvier 2013 – L’atout influence de la France dans la mondialisation
« A l’évidence, la France n’a pas trouvé sa place dans la mondialisation. » Ce diagnostic livré par Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, ne doit pas induire en erreur et inciter au pessimisme. Au contraire. Car nous avons des atouts et en premier lieu une forte capacité à rayonner de par notre image et notre identité. En réajustant son positionnement sur la scène internationale, en engageant à grande échelle une judicieuse stratégie d’influence, la France peut gagner la bataille de la mondialisation. « Elle peut, elle doit s’y inscrire résolument, elle en a les capacités. Déjà, les couches moyennes urbaines des pays émergents ont de nouvelles exigences de consommation. Ce sont elles qui tirent les ventes du luxe, des cosmétiques, de produits de santé et d’agroalimentaire de qualité. La population des villes va exploser. En 2030, près de 1 milliard de Chinois seront urbains. La France peut bénéficier de ces évolutions, son image est bonne et ses entreprises sont bien placées. » Lire la suite