Sécurité globale
N°143 – Avril 2023 – L’éternel retour de la guerre ou comment les idées influent sur la perception du réel : le décryptage d’Alain Bauer
« Voici donc venu le temps d’appréhender le monde tel qu’il est plutôt que de l’ignorer, de le comprendre plutôt que de le rêver […]. De préparer la guerre qui vient pour retenir la paix qui s’en va. De s’employer à faire l’Histoire pour n’être pas dévoré par elle. » Professeur titulaire de la Chaire de Criminologie du Conservatoire National des Arts et Métiers, Alain Bauer vient de publier un opus au titre volontairement provocateur mais ô combien juste : Au commencement était la guerre (Fayard, 2023). Il y décortique une mondialisation qui se voulait prétendument heureuse et se révèle être in fine une globalisation piteuse. « Maintenant qu’avec l’illusion du bonheur s’effondre celle d’une civilisation mondiale, maintenant que la guerre entre partout en tension avec la paix dans la renaissance sanglante de l’Histoire, il est temps de découvrir qu’il y a une guerre et quels sont ses visages. » Lire la suite
N° 103 – Septembre 2019 – Brésil, réalité criminelle et guerre informationnelle
Brésil – Corruption, trafic, violence, criminalité : vers la fin du cauchemar ? est un livre-enquête paru cet été [Editions Eska], que j’ai codirigé avec Nicolas Dolo. Une quinzaine de spécialistes, français et brésiliens, nous ont accompagnés dans cette aventure éditoriale. Venant d’horizons très divers, tous s’accordent à dire qu’il y a une profonde mécompréhension du réel brésilien. D’où une question-clé : comment s’articulent les rapports entre réalité criminelle et perception informationnelle ? Lire la suite
2 décembre 2016 – Réalité, filtres médiatiques et bataille des idées
Dans deux de ses toutes récentes notes d’alerte de la revue Sécurité Globale intitulées La Bataille des idées, le criminologue Xavier Raufer met clairement en évidence les liens qui unissent prédateurs financiers, hommes politiques et journalistes. Pointant tour à tour « Lénine, Soros et la fragmentation du monde » et « Brexit, Trump et journalisme de connivence », Xavier Raufer montre à quel point le jeu des idées visant à définir les règles de ce qu’il est convenu de penser – et ensuite de faire – permet de dresser les opinons publiques et les marchés. Ou plutôt permettait. Car il semblerait que le discrédit qui touche aujourd’hui les médias et les prétendues « élites » dirigeantes soit un phénomène de réaction à l’échelle mondiale. Lire la suite