revue Défis

 

18 février 2015 – Patriotisme économique et libéralisme, puissance et influence

Le patriotisme économique, avenir du libéralisme ? Tel est le thème central abordé dans le n°4 de la  revue Défis, de l’INHESJ (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), sorti en ce début d’année 2015. Le patriotisme économique ne se borne pas à une question de normes et de règles, s’inscrivant dans un cadre purement protectionniste. Il se pense aussi – et surtout – sur un mode offensif. Il implique de combiner harmonieusement les ressources de la puissance et de l’influence. Et l’enjeu est d’importance. Comme le souligne Eric Delbecque, directeur de la rédaction de Défis, « il ne s’agit pas simplement de savoir si le capitalisme financier, le libre-échange et le dynamisme des pays émergents s’avèrent compatibles avec la survie industrielle des nations européennes et leur cohésion sociale. Il importe encore de déterminer si nous pouvons préserver des secteurs stratégiques (c’est-à-dire assurer le respect d’exigences de souveraineté) et donner corps à une doctrine de sécurité économique encore à préciser. » Les facteurs immatériels – au premier rang desquels l’influence – jouent ainsi un rôle capital dans ces affrontements d’un nouveau genre. Lire la suite

 

26 septembre 2014 – Business et « mercenaires » : les nouvelles perceptions

La sémantique évolue en même temps que les situations géopolitiques. Deux revues françaises de bonne tenue ont, cet été, ouvert des dossiers sur des thématiques qui d’ordinaire intéressent peu nos concitoyens, mais qui se révèlent cependant emblématiques des nouveaux enjeux. Le très non-conformiste et brillant trimestriel de géopolitique, Conflits, récemment lancé par Pascal Gauchon, a consacré son second numéro au thème Les nouveaux mercenaires, avec une analyse réaliste du rôle que jouent les sociétés militaires privées (SMP). Dans le même temps, Défis, la pertinente revue de l’INHESJ (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), sous l’égide de Cyrille Schott et d’Eric Delbecque,  se penchait, pour son second numéro elle aussi, sur la question du Business en milieu hostile : la protection des entreprises à l’international. Deux approches différentes, avec des intervenants de grande qualité, pour une même préoccupation : comment défendre nos intérêts sur une scène internationale toujours plus mouvante et violente ? Au contraire des apparences, la question n’est pas que d’ordre technique. Elle intègre des paramètres liés à la perception des situations. En l’occurrence, les mots que l’on emploie, les messages que l’on répercute, les images qui sont perçues ne sont pas innocents. Les stratégies de communication d’influence accompagnent ici nécessairement les actions sur le terrain de ceux qui ont en charge la protection de nos intérêts dans des zones à hauts risques.  Lire la suite