Nucléaire

 

11 avril 2013 – Science, raison et luttes d’influence

Ce n’est pas parce que l’on a raison scientifiquement  que l’on gagne nécessairement la bataille de l’opinion. Il semblerait bien que les luttes d’influence fassent plutôt pencher la balance en faveur des peurs irraisonnées qui minent nos sociétés. Dans son n° 304 d’avril 2013, la revue Science & pseudo-sciences ouvre ainsi un dossier décapant, en s’interrogeant : Science et raison : où est l’héritage des Lumières ? Comme le souligne l’éditorial, pour certains, « la science ne serait que source d’inquiétude et créerait plus de problèmes qu’elle n’en résout. Pire, elle serait un outil idéologique utilisé à des fins partisanes ou malveillantes. Décroissance, retour à une nature idéalisée, principe de précaution sont ainsi prônés par les détracteurs de cette science dont il faudrait se méfier. » En fait, « ce à quoi nous sommes confrontés ne relève pas de la précaution élémentaire qui doit accompagner toute entreprise humaine, mais d’une défiance quasi religieuse envers la science et la raison. » Or, si ces dernières veulent encore faire entendre leur voix, elles doivent impérativement intégrer la logique des stratégies d’influence dans leur démarche pédagogique.

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N° 25 – Septembre 2011 – Nucléaire, influence, indépendance ; Les idées et la technique ; Les combats du nucléaire.

« Les combats du nucléaire ». Tel est le titre d’une tribune publiée récemment dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles par Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication. « Basculements politiques en série dans les pays arabes, fragilisant les équilibres régionaux ; montée en puissance de groupes terroristes liés au crime organisé dans les zones sahéliennes, riches en minerais indispensables à nos industries de pointe ; lignes de fracture politiques majeures au sein même de l’Union européenne sur la délicate question du nucléaire… Les enjeux liés à l’énergie ont transformé cet été la scène des relations internationales en un chaudron bouillonnant.[…] Or, ce n’est pas sur le seul plan technique que vont se jouer ces combats qui engagent notre indépendance. Que nos ingénieurs soient parmi les plus brillants du monde et que notre industrie nucléaire soit un exemple à l’échelle mondiale est une chose. Mais comment pourrons-nous faire face à des menées de déstabilisation, désinformation, manipulation si nous nous en tenons au seul plan technologique, en nous appuyant sur une simple communication classique ? Il est aujourd’hui urgent d’intégrer ces paramètres dans notre raisonnement stratégique. »

Cités dans ce numéro : Régis Debray, François Géré, Bruno Tertrais.

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N° 24 – Mars 2011 – Risque nucléaire et jeux d’influence ; La fracture décideurs / émetteurs ; Réhabiliter le risque assumé.

« Réhabiliter le risque assumé ». Tel est le titre d’une tribune publiée récemment dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles par Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication. Face à la catastrophe nucléaire de Fukushima, et son exploitation par des groupes de pression, » que doit faire l’industrie énergétique française ? L’erreur serait de se borner à opposer seulement des arguments techniques et rationnels. La rigueur de l’ingénieur est impuissante face aux opérations de manipulation. Cessons d’être réactifs, montrons-nous proactifs. Opérons autrement. Et d’abord pensons le problème en amont, sur le plan des idées. Les directions de la stratégie et de la communication de nos grands groupes doivent entamer une réflexion de fond débouchant sur l’engagement de stratégies d’influence positives. C’est là un travail sur le long terme, qui exige surtout de changer de perspective. La communication de « bisounours », avec ses discours infantilisants et sa langue de bois aussi niaise que contre-productive a montré ses limites. Pourquoi ne commencerait-on pas par réhabiliter la notion de risque assumé ? »

Cités dans ce numéro : Louis Althusser, Alain Juillet, Nicos Poulantzas, Prométhée.

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