9 décembre 2013 – « La communication, dimension oubliée de l’intelligence économique », prix IEC 2013

Publié le 9 décembre 2013 par Bruno Racouchot

Les professeurs d’université Nicolas Moinet (Poitiers) et Thierry Libaert (Louvain) viennent de se voir décerner le Prix 2013 de l’Intelligence économique et compétitivité (IEC), pour La communication, dimension oubliée de l’intelligence économique. Publié par la revue Communication & organisation sous l’égide des Presses universitaires de Bordeaux, ce dossier rassemble les analyses de nombreux experts, universitaires et praticiens de l’intelligence économique et de la communication, et souligne très justement les nécessaires interactions et synergies entre ces deux disciplines. Les lecteurs de Communication & Influence étaient au courant de cette parution dès l’origine, puisque le n° 45 (juin 2013) avait non seulement présenté la revue, mais encore publié l’article que nous y avions signé, Alain Juillet et moi-même : L’influence, le noble art de l’intelligence économique (p. 161-173).C’est dans le cadre des Journées nationales de l’Intelligence économique d’entreprise, organisées le 4 décembre à l’Ecole Polytechnique, que Thierry Libaert et Nicolas Moinet se sont vus remettre la fameuse Chouette de cristal, emblème du Prix IEC offert par l’Académie de l’intelligence économique. Dans l’éditorial de leur ouvrage, intitulé La communication, clé de voûte de l’intelligence économique, Thierry Libaert et Nicolas Moinet écrivent : « Selon nous, la recherche en intelligence économique doit désormais se structurer autour des cinq enjeux scientifiques du ‘tournant communicationnel’ : la discontinuité entre l’homme et les outils qu’il a pour communiquer avec autrui ; la construction de la communication, processus plus complexe que la transmission de l’information ; la question des représentations du récepteur ; la gestion de l’altérité ; l’importance de l’incommunication qui rappelle que le sens de la communication est moins le partage de valeurs ou d’intérêts communs, que la construction d’une cohabitation. » Deux entretiens de Nicolas Moinet, l’un avec Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS, l’autre avec Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de guerre économique (EGE), accompagnent une vingtaine de contributions qui explorent très intelligemment ce champ cognitif trop souvent ignoré.

Ce Prix est donc le bienvenu. Pourquoi ? Depuis sa création en 1999, Comes communication œuvre en ce sens : tendre des passerelles entre les mondes de l’intelligence économique et de la communication. Or l’influence, qui est bien ce « noble art de l’intelligence économique » que nous évoquions avec Alain Juillet dans cette revue primée – le noble art étant, pour ceux qui l’ignoreraient, la boxe anglaise des origines –  constitue le lien idéal entre ces deux sphères. Qu’il nous soit ici permis de rappeler l’une des vocations premières de Communication & Influence : « Être crédible exige de dire clairement où l’on va, de le faire savoir et de donner des repères. Les intérêts qui conditionnent les rivalités économiques d’aujourd’hui ne reposent pas seulement sur des paramètres d’ordre commercial ou financier. Ils doivent également intégrer des variables culturelles, sociétales, bref des idées et des représentations du monde. C’est à ce carrefour entre élaboration des stratégies d’influence et prise en compte des enjeux de la compétition économique que se déploie la démarche stratégique proposée par Comes. »

Il y a donc lieu de se réjouir de la remise de ce Prix 2013 de l’Intelligence économique et compétitivité (IEC) à MM. Libaert et Moinet. Car le thème d’exploration choisi correspond à de réels besoins, présents et surtout à venir, en matière de création de synergies dans la sphère du soft power.

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

Se procurer La communication, dimension oubliée de l’intelligence économique

Télécharger le n° Communication & Influence qui présente la revue, avec l’article d’Alain Juillet et Bruno Racouchot

Partagez cet article