28 mai 2013 – Pour être reconnue et influente, la sécurité privée doit apprendre à communiquer

Publié le 28 mai 2013 par Bruno Racouchot

Mardi 28 mai à l’Ecole militaire à Paris est présenté l’ouvrage Sécurité privée, enjeu public, réalisé sous la direction de Pierre Brajeux, Eric Delbecque et Michel Mathieu (Armand Colin, avril 2013). Préfacé par Alain Bauer, l’ouvrage a le mérite de ne pas s’enfermer dans les seules considérations techniques. Il aborde des questions qui intéressent non seulement les chefs d’entreprise mais aussi l’ensemble de ceux qui œuvrent dans la sphère de la communication, de l’influence et plus généralement des public affairs. Ainsi, en étudiant de près les modes opératoires de la nébuleuse des Anonymous, Eric Delbecque et Alain Juillet dissèquent les liens existants entre cyberattaques et communication. « Face à ces évolutions, soulignent-ils, le directeur sûreté d’une firme doit aujourd’hui franchir une étape importante. D’une fonction tactique, il est passé à l’exercice d’une mission stratégique. » Dans un chapitre intitulé « Sécurité privée : un secteur économique qui devra communiquer pour se consolider », Nicolas Arpagian enfonce le clou. 

Pour lui, « les acteurs de la sécurité privée doivent intégrer l’idée que leur métier ne laisse pas indifférent, et plus que bien des professionnels du service, ils doivent prendre en compte leur passif en matière d’image. L’effort à consentir est donc conséquent de manière à banaliser cette activité professionnelle au point qu’elle devienne un débouché spontanément envisageable pour de jeunes diplômés, un environnement où l’on puisse faire carrière et un cadre pour assurer des prestations qui permettent de justes rémunérations. C’est en ménageant ces trois composantes que la sécurité privée pourra accéder à une phase de maturité économique. Celle-ci ne pourra pas voir le jour si le chantier de la communication est négligé. » Pour Nicolas Arpagian, l’engagement d’une stratégie de communication proactive est donc indispensable pour que les acteurs de la sécurité privée gagnent enfin leurs lettres de noblesse au sein du secteur des services. Comme il le précise, « l’élaboration d’une image de marque est une œuvre de longue haleine… » Cette salutaire prise de conscience mérite d’être réellement suivie d’effets. Il est urgent de tendre des passerelles, de nourrir des échanges et d’ouvrir de nouvelles perspectives entre professionnels de la sécurité privée et spécialistes de la communication et de l’influence.

Bruno Racouchot, Directeur de Communication & Influence

Références de l’ouvrage

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