populisme
N° 169 – Octobre 2025 – Le soft power discret des classes populaires, quand Périphéria s’impose à Métropolia : le décryptage de Christophe Guilluy
« Je parle de soft power parce que les grandes thématiques qui s’imposent aujourd’hui sont celles portées par les gens ordinaires depuis des décennies. Elles reposent sur quatre points-clés : réindustrialisation, territoires, insécurité, immigration. » Connu pour avoir renouvelé en profondeur la géographie sociale – avec notamment ses travaux sur la « France périphérique », où vivent les trois quarts des nouvelles classes populaires – Christophe Guilluy vient de publier Métropolia et Périphéria (Flammarion, 2025). Il y défend l’intérêt général et se fait le porte-voix de ces « dépossédés » qui se sentent évincés de leur propre pays. Pour lui, on « a survalidé le concept de métropolisation, avec cette idée que les individus qui n’adhéreraient pas à ce narratif devaient être jetés hors du cercle de la raison. A mes yeux, à l’inverse, ce que l’on appelle aujourd’hui le populisme est le mouvement de la raison. »

