INHESJ
N° 157 – Juillet 2024 – Violence, silence, influence, la Mafia et la Maison Blanche : le décryptage de Jean-François Gayraud
La toute récente tentative d’assassinat contre Donald Trump braque de nouveau les projecteurs sur la violence politique aux Etats-Unis. Pour nous, celle-ci rime souvent Outre-Atlantique avec Mafia. C’est oublier, concernant cette dernière, que « pour survivre, il lui faut mener des politiques d’influence, c’est à dire au sens premier du terme développer du pouvoir social et politique sur les décideurs. La Mafia opère cette influence d’abord par la corruption, sous toutes ses formes : échange de services, argent, etc. La violence n’est qu’un outil secondaire, utilisé avec parcimonie, et toujours de manière normée. » Commissaire général de la Police nationale, spécialiste du crime organisé, Jean-François Gayraud vient de consacrer une étude aux liens entre La Mafia et la Maison Blanche (Plon, 2023), d’où il ressort in fine que la dimension communication et influence-silence, prévaut sur le paramètre violence. Lire la suite
N°116 – Novembre 2020 – Soft PowerS, ces méthodes-clés de domination dans la guerre économique systémique : le décryptage de Nicolas Moinet
« La guerre économique systémique est un mode de domination qui évite de recourir à l’usage de la puissance militaire pour imposer une suprématie durable. » Cet aphorisme de Christian Harbulot constitue le fil rouge du second volume des Sentiers de la guerre économique, intitulé Soft PowerS, signé Nicolas Moinet, professeur des universités à l’Institut d’administration des entreprises de Poitiers. Nicolas Moinet livre ici en avant-première la teneur de son livre qui sortira le 21 janvier prochain en librairie (VA Editions). Le Soft Power est polymorphe, d’où le S ajouté dans le titre à Power. Comment tombons-nous sous la férule de ce « pouvoir feutré qui nous enveloppe de toute part » ? Quels sont les modes opératoires des différents Soft PowerS ? Quid de l’attitude de la France dans ces jeux communicationnels et informationnels, qui se déroulent sur des échiquiers invisibles ?… Lire la suite
26 septembre 2014 – Business et « mercenaires » : les nouvelles perceptions
La sémantique évolue en même temps que les situations géopolitiques. Deux revues françaises de bonne tenue ont, cet été, ouvert des dossiers sur des thématiques qui d’ordinaire intéressent peu nos concitoyens, mais qui se révèlent cependant emblématiques des nouveaux enjeux. Le très non-conformiste et brillant trimestriel de géopolitique, Conflits, récemment lancé par Pascal Gauchon, a consacré son second numéro au thème Les nouveaux mercenaires, avec une analyse réaliste du rôle que jouent les sociétés militaires privées (SMP). Dans le même temps, Défis, la pertinente revue de l’INHESJ (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), sous l’égide de Cyrille Schott et d’Eric Delbecque, se penchait, pour son second numéro elle aussi, sur la question du Business en milieu hostile : la protection des entreprises à l’international. Deux approches différentes, avec des intervenants de grande qualité, pour une même préoccupation : comment défendre nos intérêts sur une scène internationale toujours plus mouvante et violente ? Au contraire des apparences, la question n’est pas que d’ordre technique. Elle intègre des paramètres liés à la perception des situations. En l’occurrence, les mots que l’on emploie, les messages que l’on répercute, les images qui sont perçues ne sont pas innocents. Les stratégies de communication d’influence accompagnent ici nécessairement les actions sur le terrain de ceux qui ont en charge la protection de nos intérêts dans des zones à hauts risques. Lire la suite
N° 38 – Novembre 2012 – Stratégie et influence : vers un retour aux fondamentaux ?
Les mentalités seraient-elles en train de changer ? Le réalisme reviendrait-il au goût du jour ? En tout cas, en France, l’influence semble enfin trouver ses lettres de noblesse dans la sphère diplomatique. C’est pour expliquer ces mutations sur un mode grand public que Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, a publié cet automne deux articles dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles. Le premier porte sur la volonté affichée par l’Etat de développer une stratégie d’influence. Le second vise à réhabiliter la pensée stratégique. Ces signaux laissent espérer un certain retour au pragmatisme. On ne peut que s’en réjouir.
Cités dans ce numéro : Philippe Baumard, Commission européenne, CNRS, Eric Delbecque, Ecole de guerre économique, Laurent Fabius, Christian Harbulot, François-Bernard Huyghe, Institut Choiseul, Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, INHESJ, Kepco, Didier Lucas, Arnaud Montebourg, Laurence Parisot, Claude Revel, Joël Ruet, Valeurs actuelles.
N° 28 – Décembre 2011 – L’influence, pointe de diamant de l’intelligence économique : le décryptage d’Eric Delbecque
Dans son dernier ouvrage, L’influence ou les guerres secrètes (Vuibert, novembre 2011), Eric Delbecque, chef du département sécurité économique de l’INHESJ (Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice), déplore la pusillanimité de la France en matière de stratégies d’influence. Une lacune d’autant plus regrettable que la France rayonna longtemps en Europe et dans le monde par la force de ses idées.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes communication, Eric Delbecque plaide en faveur d’une ligne stratégique digne de ce nom, soutenue par les outils du soft-power. Dans la sphère des relations internationales comme dans la guerre économique, la France doit désormais privilégier l’emploi des stratégies indirectes, au premier rang desquelles l’influence.
Cités dans ce numéro : Eric Delbecque, Général Vincent Desportes, Luc Ferry, Alain Finkielkraut, Ludovic François, Francis Fukuyama, Marcel Gauchet, Samuel Huntington, François-Bernard Huyghe, Alain Juillet, Robert Kagan, Walter Lippmann, Hubert Lyautey, Michel Maffesoli, Alain Renaut, Claude Revel, Pierre Rosanvallon, Daniel Tartonne.