Lettres mensuelles
N°126 – Octobre 2021 – Influence vs intelligence superficielle : clarifier les idées. Le décryptage de Guy Massé
Economiste, Guy Massé s’est imposé très tôt comme l’initiateur et le directeur du premier diplôme universitaire français en intelligence économique (IE) sur le site du Futuroscope de Poitiers. En compagnie de Nicolas Moinet, professeur des universités à l’IAE de Poitiers, il vient de publier Petit bréviaire contre l’intelligence superficielle (VA Editions, 2021). « Si nous voulons développer une société plus ‘intelligente’, écrivent-ils, ne nous berçons pas d’illusions anesthésiantes dont le réveil ne serait que plus douloureux, cessons de regarder le monde tel qu’il n’est plus, comprenons-le tel qu’il est, pour le modifier tel que nous le souhaitons ». Et les auteurs de pointer sept virus de l’illusion et de la suffisance qui caractérisent cette intelligence superficielle, laquelle fausse notre appréhension du réel et donc la validité des décisions que nous sommes amenés à prendre. Lire la suite
N°125 – Septembre 2021 – Le fil d’Ariane des réseaux : pas d’influence sans confiance. Le décryptage de Christophe Assens
Recueillir, traiter et produire de l’information sur le mode réseau constitue indéniablement un fort levier amplificateur d’influence. Le jeu intelligent du réseau repose sur l’idée qu’il est parfois nécessaire de sortir de l’isolement, pour faire avancer des projets nécessitant les compétences de partenaires, ou pour peser collectivement sur le plan politique ou/et économique. Mais ces opérations subtiles ne peuvent fonctionner que s’il existe un socle de confiance entre les membres du réseau.
Docteur en sciences de gestion, habilité à diriger des recherches, Christophe Assens est professeur en sciences de gestion à l’université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et directeur-adjoint du laboratoire de recherche en management LAREQUOI, fédérant une centaine de chercheurs. Il vient de publier Réseaux, les nouvelles règles du jeu (VA Editions, 2021). Lire la suite
N°124 – Juillet 2021 – Stratégies-réseaux et opérations d’influence : piloter l’intrication du numérique et du réel. Le décryptage de Christian Marcon
Qu’est-ce qu’un réseau ? Quelles en sont les forces et les limites ? Que signifie « faire du réseau » ? Qu’est-ce qui distingue l’influence de la manipulation dans les forces à l’œuvre au sein des réseaux ?… Professeur des universités en sciences de l’information et de la communication à l’IAE-Université de Poitiers, Christian Marcon vient, en compagnie de son collègue Nicolas Moinet, de publier Stratégies Réseaux (VA Editions, 2021). Pour eux, toute action réseau, numérique ou pas, exige au préalable d’avoir une stratégie et quelque chose à dire. Sans quoi, cela tourne à vide. De plus, le réseau n’est pas seulement numérique. C’est son intrication avec le réel qui crée une dynamique vertueuse. A leurs yeux, « développer un réseau, ce n’est pas constituer un stock, mais créer du mouvement. Un mouvement qui passe par vous au lieu de vous ignorer. » De fait, le réseau apporte et engage tout à la fois. Lire la suite
N°123 – Juin 2021 – La stratégie d’influence du faible au fort de Viktor Orbán et du groupe de Visegrad : le décryptage de Thibaud Gibelin
Qui connaît la Hongrie ? Personne ou presque. Sait-on que Budapest et ses alliés du groupe de Visegrad (Pologne, Tchéquie, Slovaquie) « pèsent » géographiquement et démographiquement peu ou prou le même poids que la France métropolitaine ? Et que si l’on y adjoint les pays de l’espace dit des « trois mers », c’est d’un ensemble géopolitique de près de 150 millions de personnes dont il est question ? Diplômé en Sciences politiques, bon connaisseur du Parlement européen, Thibaud Gibelin est doctorant entre Paris et Budapest. A partir des travaux de sa thèse, il vient de publier Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne – Résurgence de l’Europe centrale (Fauves Editions, 2020). Illibéralisme, modernité ethnonationale, diplomatie religieuse, ouverture à l’Est… avec leurs idées hors normes, Viktor Orbán et ses alliés se situent hors « mainstream ». Pourtant, ils semblent jouer gagnants. Pourquoi ? Lire la suite
N°122 – Mai 2021 – La géographie politique entre puissance et influence : le décryptage de Michel Foucher
Géographe et diplomate, Michel Foucher est une personnalité atypique que les lecteurs de Communication & Influence avaient pu découvrir en avril 2014 suite à la publication de son Atlas de l’influence française au XXIème siècle. Dans son dernier ouvrage Arpenter le monde – Mémoires d’un géographe politique (Robert Laffont, 2021), il nous rapporte et analyse un demi-siècle d’expériences à travers 125 pays. Pour Michel Foucher, on peut anticiper les crises si l’on sait décrypter l’imaginaire des peuples. Aussi, il ne peut y avoir de politique de puissance sans une compréhension fine des mécanismes de l’influence. Professeur à l’Ecole normale supérieure, directeur de formation à l’Institut des hautes études de défense nationale, ancien conseiller du ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, Michel Foucher a aussi été ambassadeur de France. Lire la suite
N°121 – Avril 2021 – Guerres perdues et reflux de l’Occident : les clés mentales qui paralysent la puissance. Le décryptage de Gérard Chaliand.
Des guérillas au reflux de l’Occident (Passés/Composés, 2020), est un livre-témoignage qui met en perspective un demi-siècle d’immersion au sein des mouvements de libération et/ou révolutionnaires sur notre planète. Il est le fruit de l’expérience du stratégiste et géopoliticien Gérard Chaliand, l’un des meilleurs spécialistes au monde de ces questions. Issu de l’extrême-gauche anticolonialiste, il livre ici ses mémoires et réflexions sur le basculement du monde, qui voit aujourd’hui surgir la Chine et ses voisins comme un nouveau pôle de puissance planétaire, en même temps que s’effondre un Occident rongé par son mal-être, qui refuse de se battre et s’enferme dans ses illusions. Pour lui, les raisons de notre faiblesse et de notre reflux sur la scène internationale sont à chercher avant tout dans les process mentaux qui ont modifié en profondeur notre manière de penser et d’être-au-monde. Lire la suite
N°120 – Mars 2021 – Affrontements informationnels et guerre systémique : le décryptage de Raphaël Chauvancy
« Il n’y aura pas de renaissance, ni même de maintien, de la puissance française si elle ne se dote pas d’organes d’influence synergétiques et n’investit pas les espaces immatériels. » Officier supérieur des Troupes de marine, Raphaël Chauvancy vient de signer Les nouveaux visages de la guerre – Comment la France doit se préparer aux conflits de demain (VA Editions, janvier 2021). L’intérêt de sa démarche est qu’elle s’inscrit dans le cadre conceptuel de la guerre systémique, telle que définie par Christian Harbulot. Mettant l’accent sur les nouveaux enjeux des affrontements informationnels, pointant le rôle des idées comme forces majeures à inscrire dans les raisonnements stratégiques, Raphaël Chauvancy intègre pleinement la dimension de l’immatériel dans les conflits en gestation et plaide pour une politique d’influence résolument offensive. Lire la suite
N°119 – Février 2021 – Guerre économique et stratégies d’influence : et si notre talon d’Achille était notre mental ? Le décryptage de Jean-Louis Tertian
Et si, dans la guerre économique et les problématiques stratégiques auxquelles nous nous trouvons confrontés, nous souffrions avant tout d’un déficit de lucidité, de courage et de confiance ? Contrôleur général au sein des ministères économiques et financiers, fin connaisseur des arcanes de Bruxelles et de la Commission européenne, Jean-Louis Tertian a piloté le Service de coordination à l’intelligence économique de Bercy. Il vient de publier L’intelligence économique : un état d’esprit (Editions du Palio, janvier 2021, préface de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin). Selon lui, pour relever les défis qui leur sont posés, tant dans les sphères civiles que militaires, les Français doivent impérativement changer de mentalité, accepter d’ouvrir les yeux et se confronter au réel en faisant preuve de pragmatisme. Autrement dit, une mue délicate ! Lire la suite
N°118 – Janvier 2021 – Com’ d’influence, santé et territoires : le décryptage d’Alexandre Lanzalavi et Michel Tsimaratos
La crise sanitaire qui bouleverse notre monde, exige de penser et agir sur de nouveaux modes. « Pour reconstruire, il faut redonner du sens à l’action, et redonner sa place à l’intelligence dans les organisations, loin des clans, du clientélisme et des privilèges ». Visant prioritairement le bien commun, deux professionnels de la santé, Alexandre Lanzalavi, spécialiste en communication, et Michel Tsimaratos, professeur d’université praticien hospitalier, viennent de publier Le jour d’après – Le pouvoir de la communication d’influence (préface d’Alain Juillet, Fauves Editions, 2021). Implantés dans la région d’Aix-Marseille, ils veulent inciter les territoires, et particulièrement les métropoles, à s’approprier la logique et les méthodes de la communication d’influence. Une approche originale qui plaide en faveur d’une intelligence économique – spécialement son volet influence – appliquée au niveau local. Lire la suite
N°117 – Décembre 2020 – Censure et autocensure vs débats d’idées et jeux d’influence : le décryptage d’Alain de Benoist
« La censure n’est plus principalement le fait des pouvoirs publics, mais des grands médias. » Si l’on ajoute à ce constat la bonne conscience que revendiquent les censeurs contemporains et la férule du « politiquement correct » venu d’outre-Atlantique, on tient là les trois facteurs-clés expliquant la nature réelle du système de censure et autocensure qui, aujourd’hui, verrouille de plus en plus notre société. Tel est en tout cas le constat dressé par l’essayiste Alain de Benoist dans l’un de ses récents ouvrages, La chape de plomb – Une déconstruction des nouvelles censures (Editions La Nouvelle Librairie, 2020). Celui qui s’impose depuis plus de quarante ans comme l’un des acteurs majeurs des débats d’idées en France livre ici un réquisitoire sévère. Lire la suite
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