Lettres mensuelles
N° 66 – Juin 2015 : Jeux d’influence et d’idées dans la société du vide et de l’éphémère : le décryptage de Gilles Lipovetsky
Sociologue de renom, Gilles Lipovetsky s’est fait connaître dès les années 80 par ses travaux précurseurs sur le vide de nos sociétés et leur propension à s’immerger dans l’éphémère. Il vient de signer une analyse très fine, De la légèreté (Grasset), où il met en relief le rôle des idées, des jeux d’influence et plus généralement du soft power dans notre monde.
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Gilles Lipovetsky explique que si nos sociétés veulent retrouver leur équilibre et relever les défis à venir – dont le terrorisme – elles doivent au plus vite retrouver un juste équilibre entre hard et soft power. Et surtout redonner du sens et des repères à nos concitoyens, anxieux de voir prospérer l’empire du vide et de l’éphémère. Face à l’hyperviolence de l’hypermodernité, il n’y a pas de leçons de morale à donner ou recevoir. Soyons bien plutôt concrets et réalistes.
N° 65 – Mai 2015 : Les mille facettes de l’influence : le décryptage de Ludovic François et Romain Zerbib
Ludovic François et Romain Zerbib, docteurs en sciences de gestion et respectivement professeur affilié à HEC Paris et professeur au groupe IGS, viennent de diriger Influentia, un gros travail dédié au décryptage des stratégies d’influence (éditions Lavauzelle), nourri par de nombreuses contributions d’experts – dont quelques grandes signatures d’outre-Atlantique comme Joseph Nye ou Noam Chomsky.
Dans l’entretien qu’ils ont accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Ludovic François et Romain Zerbib expliquent que, si l’influence n’est pas toujours intentionnelle, les processus d’influence sont eux, en revanche, souvent instrumentalisés. D’où leur approche des stratégies d’influence comme une allocation de ressources informationnelles et une mobilisation de vecteurs visant à orienter les attitudes et les comportements d’individus ou de publics en agissant sur leurs perceptions.
N° 64 – Avril 2015 : Quête de sens et influence dans un monde en manque de repères : le décryptage de Thierry de Montbrial
Polytechnicien, ancien ingénieur général au Corps des Mines, docteur en économie de l’université de Berkeley (Californie), Thierry de Montbrial est le président de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et l’un des plus fins connaisseurs de la sphère complexe des relations internationales. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, il vient de publier Une goutte d’eau et l’océan – Journal d’une quête de sens (Albin Michel).
Dans l’entretien qu’il a accordé à Bruno Racouchot, directeur de Comes Communication, Thierry de Montbrial met en relief les liens qui unissent sens et influence, ce dernier concept apparaissant comme délicat à cerner et difficilement mesurable, se pensant essentiellement dans le temps long. Selon lui, pour retrouver toute son influence, la France doit prioritairement engager de profondes réformes économiques, afin de redonner des moyens à sa défense et à sa diplomatie.
N° 63 – Mars 2015 – Big Brother et le dressage des peuples via le soft power : le décryptage de Laurent Obertone
En 2013, le journaliste et écrivain Laurent Obertone s’est fait connaître du grand public avec un document choc, La France Orange mécanique, (éditions Ring), où il décrivait une France livrée à l’ensauvagement et à la pure violence. Dans la foulée, il signe aujourd’hui La France Big Brother, (éditions Ring), où il dissèque un système de domination des peuples via l’usage intensif du soft power. Deux livres qui ont suscité de nombreuses polémiques mais qui ont le mérite d’engager une réflexion de fond sur notre devenir. Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Laurent Obertone décortique la « machine à dresser les peuples ». Il montre à partir de quel socle mental sont élaborés les messages, comment ils circulent et formatent les esprits, rendant toujours plus ardu le travail de la pensée et délicat l’exercice de la liberté.
N° 62 – Février 2015 : Renseignement et influence, information et action : le décryptage d’Eric Denécé
Spécialiste du monde du renseignement, alliant la connaissance des actions de terrain à l’analyse stratégique, Eric Denécé est le directeur du CF2R, le Centre français de recherche sur le renseignement (www.cf2r.org). Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Eric Denécé rappelle que l’influence se situe au cœur même des pratiques du renseignement, puisque les services spéciaux ont par nature vocation à exercer une influence clandestine au profit de l’Etat qu’ils servent. Une tâche d’une immense complexité dans un univers où les décideurs, dépouillés de toute vision stratégique, sont prisonniers de leurs dogmes, des médias, de « l’air du temps » et du règne de l’immédiateté. Lucide sur la perte d’influence de nos services, Eric Denécé n’en ouvre pas moins d’intéressantes pistes de réflexion en plaidant pour un retour urgent et vigoureux au réalisme.
N° 61 – Janvier 2015 : L’influence, paramètre-clé d’une nouvelle typologie des relations internationales : le décryptage d’Hubert Védrine
Comme conseiller diplomatique puis secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine a passé quatorze années aux côtés de François Mitterrand au cur du palais présidentiel, avant d’être cinq années durant ministre des Affaires étrangères sous la cohabitation Chirac/Jospin. Fin connaisseur des relations internationales, il a dès l’an 2000 intégré la dimension influence dans une typologie innovante et réaliste. Lire la suite
N° 60 – Décembre 2014 : L’omnipotence de la technique face à l’influence de la pensée : le décryptage de Charles-Edouard Bouée
La montée en puissance exponentielle de la technique risque-t-elle de tuer les forces de l’esprit ? Existera-t-il demain une place libre et un rôle à jouer pour le cerveau humain confronté à la mainmise des machines sur nos destinées ? Président de Roland Berger Strategy Consultants l’une des plus importantes sociétés mondiales de conseil stratégique Charles-Edouard Bouée livre avec son dernier essai Confucius et les automates (Grasset, octobre 2014), une solide réflexion sur « l’avenir de l’homme dans la civilisation des machines ». Lire la suite
N° 59 – Octobre 2014 : Le soldat au combat, perception du réel et influence du mental : le décryptage de Michel Goya
Le combat modifie toutes les perceptions. L’horreur surgit, la peur aussi. Certains hommes vont au-delà et font face. Pourquoi ? Comment ? Issu des Troupes de marine, ayant connu le feu (Afrique, Balkans), le colonel Goya, dirige le bureau Recherche au Centre de doctrine et d’emploi des forces à l’École militaire. Docteur en histoire, spécialiste du leadership et de l’innovation dans les organisations, enseignant dans des institutions prestigieuses, fondateur du blog La voie de l’épée, il vient de publier Sous le feu (Tallandier, 2014). Lire la suite
N° 58 – Septembre 2014 : Idéologies, communication et terrorisme dans le jeu complexe des relations internationales : le décryptage d’Alain Bauer
La menace terroriste est aujourd’hui omniprésente et polymorphe. Sa portée se trouve amplifiée par la croissance exponentielle des moyens de communication qui raccourcissent le temps et l’espace. Décapitations et mutilations sont mises en scène pour provoquer l’effroi et choquer, donc faire passer un message. À l’heure où l’inquiétude croît, il nous a semblé utile de demander à Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et Métiers, ce qu’il en pensait, puisqu’il vient de signer récemment, avec Christophe Soullez – lui aussi criminologue – un ouvrage destiné au grand public intitulé Le terrorisme pour les Nuls (Éditions First). Lire la suite
N° 57 – Juillet 2014 – Risques criminels et communication d’influence : un colloque pour les entreprises au Sénat
Comme annoncé dans Communication & Influence n° 51, un colloque portant sur l’évolution des menaces pour les entreprises s’est tenu en janvier dernier au Sénat, sous l’égide de l’institut Jean Lecanuet. Bruno Racouchot, le directeur de Comes communication, y est intervenu sur le thème des opérations d’influence et de contre-influence à mettre en uvre dans l’entreprise, soit pour prendre l’offensive, soit pour se prémunir face à des opérations de déstabilisation pouvant porter atteinte à ses intérêts, en particulier son image et son capital immatériel. Cette intervention vient d’être publiée dans la revue trimestrielle France Forum, qui nous a très aimablement autorisés à la reproduire dans nos colonnes. Lire la suite
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