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Une publication du cabinet
10 juillet 2025 – Quand Olivier Marleix bataillait sur l’affaire Alstom : hommage à un homme politique visionnaire et courageux. RIP.
Publié le 10 juillet 2025 par Bruno Racouchot
Âgé de 54 ans, le député (LR) d’Eure-et-Loir Olivier Marleix a été retrouvé par les gendarmes, lundi 7 juillet, mort à son domicile d’Anet. Il était connu des milieux de l’intelligence économique pour avoir notamment présidé la Commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale sur l’affaire Alstom, dont le rapport avait été publié en avril 2018. En janvier 2019, sur la base de nouveaux éléments rendus publics, il avait saisi le Parquet financier. Lequel avait décidé, en juin suivant, au vu du dossier, de déclencher une enquête préliminaire.
Dans le long entretien qu’il m’avait alors très cordialement accordé à l’Assemblée nationale à l’automne 2019, Olivier Marleix s’expliquait sur le fond de sa plainte, mais aussi et surtout sur ce que révélait la tragédie Alstom quant à la situation de notre droit face aux investissements étrangers. Il plaidait pour que notre législation s’adapte à la guerre économique afin de décourager les candidats à la prédation et insistait sur le rôle essentiel que doivent jouer en permanence les décideurs territoriaux quant au suivi des transactions. Pragmatique, lucide, toujours souriant et volontiers un brin caustique, Olivier Marleix proposait des pistes très concrètes pour reprendre la main dans cette guerre économique à l’échelle mondiale où les opérations d’influence jouent un rôle-clé. En substance, il disait sans ambages qu’il était grand temps d’ouvrir les yeux et de réagir, en prenant des mesures à la hauteur des enjeux, ajoutant fort justement : « quand les frontières physiques s’effacent, et les vieilles règles avec elles, il en faut de nouvelles. »
Qu’Olivier Marleix repose en paix. D’où il est, qu’il sache que son action pour l’indépendance et la défense de la souveraineté française n’a pas été menée en vain et que tous les patriotes s’efforceront de marcher sur ses brisées. En sa mémoire et afin de poursuivre son combat courageux, nous vous invitons à relire cet entretien.