N°108 – Février 2020 – Le Vatican ou la puissance de l’influence : le décryptage de Jean-Baptiste Noé
Publié le 30 mars 2020 par Bruno Racouchot
« Le Vatican, combien de divisions ? » La fameuse réponse de Staline à Pierre Laval, venu plaider en faveur du respect des libertés religieuses en Russie en 1935, illustre bien l’articulation complexe des rapports entre hard et soft power. Mais la puissance militaire exclut-elle pour autant la maîtrise des pensées ? Dialecticien madré, Staline allait lui-même faire appel aux forces de l’esprit quelques années plus tard en ralliant les Russes à lui sous la bannière de la grande guerre patriotique…
Dans l’entretien qu’il m’a accordé, Jean-Baptiste Noé, docteur en histoire, professeur, et, depuis l’été 2019, rédacteur en chef de la revue Conflits, dissèque le rôle du Vatican comme puissance géopolitique. Le Saint-Siège est l’un des plus vieux Etats du monde, qui entretient des liens avec presque tous les pays. Auteur notamment de Géopolitique du Vatican, la puissance de l’influence (Puf, 2015) et de François le diplomate (Salvator, 2019), Jean-Baptiste Noé note que le Saint-Siège « est une puissance particulière, car il ne dispose ni de la force militaire, ni de la force économique. » Quid donc de cette discrète puissance d’influence, qui déploie ses réseaux d’information, de renseignement et de diplomatie à l’échelle planétaire ?
Bruno Racouchot, directeur de Communication & Influence
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